Deus, qui sanctum Ioánnem Confessórem tuum atque Doctorem perféctæ sui abnegatiónis et Crucis amatórem exímium effecísti : concéde ; ut, eius imitatióni iúgiter inhæréntes, glóriam assequámur ætérnam. Per Dóminum nostrum.
Dieu, vous avez inspiré à saint Jean, votre Confesseur et Docteur, un amour sublime de la parfaite abnégation de soi et de la Croix : faites que, nous attachant toujours à l’imiter, nous obtenions la gloire éternelle.
Certes, saint Jean de la Croix avait pris ce nom par amour de la Croix et de la mortification. Toutefois, ce n’est pas ce qu’on retient d’abord de son œuvre de docteur de l’Eglise. Et il est curieux de voir que sa messe propre insiste pourtant lourdement sur cet aspect. Ainsi l’introït extrait de l’épître aux Galates :
Mihi autem absit gloriári, nisi in cruce Dómini nostri Iesu Christi, per quem mihi mundus crucifíxus est, et ego mundo.
Je souhaite de ne jamais me glorifier, sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ ; par laquelle le monde est crucifié pour moi, et moi pour le monde.
Le graduel :
Qui vult post me veníre, ábneget semetípsum, et tollat crucem suam, et sequátur me.
Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il se renonce, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Et la secrète :
Offérimus tibi, Dómine, hóstiam laudis in honórem sancti Ioánnis Confessóris tui atque Doctóris, qui assíduam crucis mortificatiónem in semetípso portans, tibi fuit hóstia grata atque iucúnda : Qui vivis et regnas.
Nous vous offrons, Seigneur, le sacrifice de louange en l’honneur de saint Jean, votre Confesseur et Docteur, lui qui, en portant en lui-même la mortification persévérante de la croix, fut pour vous un sacrifice agréable et plaisant.
Bref, si l’on veut connaître un peu le docteur du « nada », il faut aller voir ailleurs…