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Saint Charles Borromée

A la mort de Pie IV en 1566, Charles se démit de toutes ses fonctions pour aller résider dans son diocèse de Milan. Celui-ci était alors dans un état moral et spirituel désastreux, et aucun de ses archevêques n’y avait résidé depuis plus de quatre-vingts ans.

Le cardinal Borromée, dès son arrivée, donna dans son diocèse l’exemple de la sainteté et s’attacha à restaurer la discipline selon les normes de la Contre Réformes voulues par le concile de Trente. C’est avec raison qu’il est appelé le modèle des évêques et le restaurateur des vertus, tant il fit preuve pendant son épiscopat d’une science, d’une persévérance et d’un renoncement à l’amour de soi qui justifient ces titres.

Cette discipline, il se l’imposa d’abord à lui-même, vivant dans l’ascétisme le plus rigoureux, portant le cilice, allant jusqu’à dormir par terre (il avait vendu tous ses meubles précieux pour faire un don en argent aux pauvres) et à ne prendre qu’un repas maigre par jour, voulant ainsi s’offrir lui-même en victime pour les péchés de son peuple, comme le Christ s’immola en croix pour ceux du genre humain tout entier.

Tout d’abord, il ouvrit un grand séminaire à Milan, un séminaire helvétique pour former des prêtres devant exercer en Suisse menacée par les progrès du protestantisme, et plusieurs petits séminaires pour assurer au clergé une formation convenable. Il imposa également aux communautés religieuses de revenir à l’observance de leur règle et fit remettre les grilles aux parloirs des couvents.
Dans son œuvre réformatrice il s’appuya sur les Jésuites, les Théatins et les Barnabites, et fonda une nouvelle congrégation, les Oblats de Saint Ambroise en 1578.

Se dépensant sans compter, Saint Charles s’attacha également à visiter chacune des paroisses de son immense diocèse, fit restaurer ou construire plusieurs églises, monastères et établissements d’enseignement, et, pour s’assurer de la bonne application des réformes qu’il voulait introduire, tint pas moins de onze synodes diocésains et six conciles provinciaux et instaura un conseil permanent pour veiller à l’application de leurs décisions. A ces assemblées, s’ajouta l’interminable et admirable suite des mandements généraux ou spéciaux, lettres pastorales, instructions aux confesseurs, sur la liturgie, la tenue des églises, la prédication, les sacrements : une véritable encyclopédie pastorale, dont l’ampleur grandiose ne laisse pas soupçonner la brièveté de l’existence de leur auteur. (…)

La sollicitude pastorale de Saint Charles trouva encore à s’exprimer de façon éclatante pendant la famine de 1570 et surtout lors de la peste qui affecta Milan en 1576 et 1577. N’hésitant pas à interrompre une visite pastorale pour rentrer en ville malgré le danger de la contagion, il porta secours aux malades autant qu’il le pouvait. L’Histoire a surtout retenu à cette occasion la grande procession dont il prit la tête, pieds nus et la corde au cou, tenant en mains une croix de bois dans laquelle avait été enchâssée la relique du Saint Clou, à la suite de quoi l’épidémie cessa.

Extrait de la biographie de saint Charles Borromée sur le site de la paroisse Saint-Charles Borromée de Marseille.

 

Commentaires

  • Oui, St Charles Borromée tenait des synodes et des conciles provinciaux, mais pour appliquer les réformes du concile de Trente et pour renforcer la morale et la foi dans les dogmes de l'Eglise. Pas pour démolir l'Eglise et faire ses caprices. Un évêque catholique, quoi!

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