Excellente initiative de Mgr Marc Aillet : une neuvaine pour demander la guérison de Vincent Lambert, entre la fête de la Transfiguration du corps du Seigneur, demain 6 août, et la fête de saint Maximilien Kolbe, le 14 août, veille de l’Assomption de Marie et de la clôture de la grande neuvaine pour la France.
Saint Maximilien Kolbe fut condamné à mourir de soif, et c’est la menace qui pèse sur Vincent Lambert.
Il ne nous échappe pas que la première prière proposée par Mgr Aillet est du P. Cestac, qui est de son diocèse et qui vient d’être béatifié. Ce qui veut dire que si Vincent Lambert guérissait, le P. Cestac serait rapidement canonisé… C’est la préférence diocésaine… Charité bien ordonnée commence par soi-même !
Après cette neuvaine, si Vincent Lambert ne guérit pas, il serait bon que sa mère et ses amis (et ses avocats) invoquent des saints thaumaturges – j’ai pensé récemment qu’il faudrait lui apporter de l’huile de saint Charbel, par exemple – ou une relique de sainte Thérèse de Lisieux, etc. Ou invoquer, comme Mgr Aillet, une personne morte en odeur de sainteté dont on souhaite la béatification ou la canonisation.
Il est évident que la guérison miraculeuse de Vincent Lambert aurait une portée sismique.
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Auguste Reine des Cieux,
Souveraine Maîtresse des Anges,
Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu
le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan,
nous Vous le demandons humblement :
envoyez vos légions célestes pour que,
sous vos ordres et par votre puissance,
elles poursuivent les démons, les combattent partout,
répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
“Qui est comme Dieu ?”
O bonne et tendre Mère,
Vous serez toujours notre amour et notre espérance!
O divine Mère,
envoyez les Saints Anges pour me défendre
et repousser loin de moi le cruel ennemi!
Saints Anges et Archanges,
défendez-nous, gardez-nous!
Bienheureux père Louis-Edouard Cestac
Vierge Marie,
Notre-Dame de France,
Accueillez nos cœurs d'enfants
confiants en votre bienveillance.
Guidez les vers Jésus notre Sauveur,
pour recevoir de son Cœur les grâces de sa divine miséricorde.
Nous vous présentons notre pays,
ses souffrances, ses troubles, ses conflits,
mais aussi ses ressources et ses aspirations.
Accueillez-les, purifiez-les,
présentez-les à votre Fils
afin qu'Il intercède en notre faveur,
qu'Il oriente nos actions vers le Bien
et nous guide dans la Vérité.
Nous vous consacrons la France
dans la fidélité à l'espérance
et la force de l'Esprit Saint
reçues à notre baptême.
Amen.
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La mort de saint Maximilien Kolbe
Le 17 février 1941, il est arrêté et conduit en prison à Varsovie. Le 28 mai, il est transféré à Auschwitz dans un convoi de 320 autres prisonniers.
Les prêtres, « êtres inutiles et parasites de la société », étaient affectés aux travaux les plus durs. L’évidente sainteté du P. Kolbe excitait les gardiens à multiplier les cruautés les plus sadiques à son égard. Et lui ne perdait jamais une occasion de réconforter ses compagnons, de prêcher. Il réussit même à dire deux fois la messe et à donner la communion à une trentaine de prisonniers.
Un jour qu’on ne peut déterminer avec certitude, entre le 30 juillet et le 2 août, le commandant du camp désigne dix otages en représailles de l’évasion d’un prisonnier. L’un des dix, tout proche du P. Maximilien, évoque ses enfants qu’il ne reverra plus. Le religieux ose sortir du rang et il se plante devant le commandant. — Qui es-tu ? lui demande–t-il. — Je suis un prêtre catholique, et je veux prendre la place de cet homme. Le commandant ricane et accepte. Les dix sont conduits au bloc de la mort, où l’on ne meurt pas « de faim et de soif », contrairement à ce qu’on lit trop souvent, mais de soif, et la précision est importante. Car on peut survivre longtemps sans manger, et l’on meurt lentement d’inanition, alors qu’on ne survit que quelques jours sans boire, et l’on meurt dans d’atroces souffrances.
Ce bloc de la mort, le sous-sol du bloc 11, est pour cette raison un lieu où l’on n’entend que cris et gémissements. Le P. Maximilien va en faire un lieu où l’on n’entend que prières et cantiques, à la stupéfaction des gardiens, dont l’un témoignera : « J’avais l’impression d’être à l’église. » Le 14 août, il ne reste que quatre survivants, dont le P. Maximilien. Ils sont achevés d’une piqûre de phénol. C’est la veille de l’Assomption.
(Extrait de ma conférence sur saint Maximilien Kolbe)