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Sainte Marie Madeleine

Æterni patris unice
Nos pio vultu respice,
Qui Magdalenam hodie
Vocas ad thronum gloriæ.

In thesauro recondita
Regis est drachma perdita,
Gemmaque lucet inclyta
Ex luto luci reddita.

Jesu dulce refugium,
Spes una pœnitentium,
Per peccatricis meritum
Peccati solve debitum.

Pia Mater et humilis,
Naturæ memor fragilis,
In hujus vitæ fluctibus,
Nos rege tuis precibus.

Uni Deo sit gloria,
Pro multiformi gratia,
Qui culpas et supplicia
Remittit et dat præmia. Amen.

Fils unique du Père éternel, jetez sur nous un regard de bonté, vous qui appelez aujourd’hui Madeleine au trône de gloire.

Dans le trésor du Roi est replacée la drachme perdue, la belle pierre précieuse brille, rendue de la boue à la lumière.

Jésus, doux refuge, unique espérance des pénitents, par les mérites de la pécheresse acquittez la dette du péché.

Bonne Mère et humble, qui n’oubliez pas que la nature est fragile, dans les flots de cette vie dirigez-nous par vos prières.

Au Dieu unique soit la gloire, pour sa grâce multiforme, qui remet les fautes et les supplices, et donne la récompense. Amen.

C'est l’hymne des laudes, telle qu’elle est dans le bréviaire monastique. Elle est sans doute de saint Odon de Cluny. En tout cas on la trouve dans un manuscrit du XIe siècle. En 1632, Urbain VIII, qui se pensait meilleur latiniste et meilleur poète que saint Odon, modifia l’hymne et lui donna la forme qu’elle eut désormais dans le bréviaire romain.

Dans son recueil d’Hymnes de l’Eglise, le bienheureux cardinal Newman donne la version de l’ancien bréviaire d’Evreux, avec cette strophe qu’on retrouve dans d’autres manuscrits, après celle qui commence par « Jesu dulce refugium », et à la place de celle qui commence par « Pia mater et humilis » :

Nos vitiorum stimuli
Jugi vexant instantia,
Et blandimenti sæculi
Corrumpunt lenocinia.

Les instances du joug de l’aiguillon des vices nous accablent, et les séductions des caresses du siècle nous corrompent.

Puis il ajoute en note deux autres strophes, dont « Pia mater et humilis », mais d’abord celle-ci :

Libet, nec licet libere
Tibi pro voto psallere,
Dum mens ægra sub miseræ
Carnis gemiscit onere.

Il nous plaît, même si l’on ne peut le faire sans crainte, de t’offrir notre chant pour les vœux que nous formons alors que l’esprit malade gémit sous le poids de la misérable chair.

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