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Mercredi de la quatrième semaine de carême

Dans l’antiquité chrétienne c’était aujourd’hui à Rome le jour du « grand scrutin ». Les candidats au baptême devenaient officiellement catéchumènes, et l’on y accomplissait pendant la messe les rites préparatoires au baptême.

Avant la messe, ils étaient marqués du signe de la croix par un prêtre qui bénissait le sel et le leur faisait goûter.

Puis ils ressortaient de l’église et la messe commençait, par l’introït où le Seigneur annonce qu’il réunira ses élus de toutes les nations, et qu’il répandra sur eux une eau purifiante pour laver toutes leurs souillures.

On faisait appel nominal des catéchumènes, qui rentraient dans l’église. Les parrains et marraines les signaient sur le front, et des acolytes prononçaient sur chacun d’eux trois exorcismes, puis un diacre prononçait le quatrième exorcisme.

Pendant les deux lectures et les deux graduels, un prêtre faisait sur chacun d’eux le rite de l’Ephpheta (en touchant une oreille).

C’est semble-t-il toute cette partie qui s’appelait « aperitio aurium », ouverture des oreilles.

Alors quatre diacres venaient déposer les quatre Evangiles aux quatre coins de l’autel. Un prêtre faisait la présentation des quatre évangélistes, et un diacre lisait le début de chaque évangile.

Puis c’était la transmission du Credo, en grec et en latin, et du Pater. Le tout commenté de façon rituelle.

Venait alors le chant de l’évangile de ce jour, qui raconte la guérison de l’aveugle né, symbole baptismal par excellence, et minutieusement expliqué dans cette optique par saint Augustin, dans un sermon qui est toujours la lecture des matines.

Alors les catéchumènes sortaient, et le saint sacrifice proprement dit commençait.

« Et nous ? » s’exclame dom Pius Parsch. Il répond :

La journée d’aujourd’hui présente, à l’âme qui veut faire revivre la grâce du baptême, aliment et lumière. Nous accompagnons, en esprit, les catéchumènes d’il y a environ 1500 ans. Nous entrons dans la basilique de Saint-Paul : il est notre père spirituel à nous aussi ; presque tous les dimanches, sa voix nous exhorte et nous instruit. Renouvelons sur son tombeau la grâce de notre baptême. Le sens de ce renouvellement nous est expliqué dans les lectures : « Je mettrai en vous un nouveau cœur et un nouvel esprit. J’enlèverai de votre poitrine votre cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. » « J’allai, je me lavai et maintenant je vois. » Il s’agit donc d’une nouvelle vie et d’une nouvelle créature.

Nous recevons aujourd’hui, de la main de l’Église, trois cadeaux précieux : l’Évangile, la profession de foi et le Notre-Père. Baisons le livre des évangiles. L’Évangile remplace pour nous le Christ ; dans l’Évangile, la liturgie voit et honore le Christ. Selon l’esprit de la liturgie, nous devons vivre de la vie du Seigneur. Sur la terre, le Christ a vécu pour nous aussi ; ce qu’il fit alors aux malades, ce qu’il leur dit, il le fait et il le dit pour nous. Quel prix n’a pas l’Évangile ! Il nous manifeste les sentiments, les actions et les paroles du Christ. Chaque parole de la profession de foi a été scellée du sang des martyrs. Au Moyen Age, on la récitait aux mourants. Le Notre-Père est la seule prière que nous ait enseignée le Seigneur. Récitons-le avec respect. Il occupe la plus belle place à la messe ; dans l’antiquité, on le considérait comme un sacrement.

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