Au début de l’évangile de ce jour Jésus annonce sa Passion. C’est la troisième fois qu’il dit à ses apôtres ce qui va se passer, selon saint Matthieu. L’Eglise en a repris l’essentiel dans les antiennes du Benedictus, aux Laudes, et du Magnificat, aux vêpres :
Ecce ascéndimus Jerosólymam, et Fílius hóminis tradétur ad crucifigéndum.
Voici que nous montons à Jérusalem, et le Fils de l’homme sera livré pour être cricifié.
Tradétur enim Géntibus ad illudéndum, et flagellándum, et crucifigéndum.
Il sera livré aux païens pour être moqué, et flagellé, et crucifié.
C’est l’essentiel concernant la Passion. Mais il manque la mention finale : « et tértia die resúrget » : et le troisième jour il ressuscitera.
Mais nous sommes encore au début du carême, et nous allons vers la Croix, avant de pouvoir goûter à la Résurrection.
L’évangile se poursuit par l’épisode de la mère de Jacques et Jean qui vient réclamer les plus hautes places pour ses fils quand Jésus régnera. Précisément, ce n’est pas le moment. Jésus en profite donc pour rappeler que l’actualité est la Passion (« Pouvez-vous boire le calice que je dois boire ? »). Puis il tire la leçon d’humilité qui s’impose, laquelle se termine par un nouvel éclairage de la Passion : « le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et pour donner sa vie comme la rançon d’un grand nombre ». Comme rachat pour beaucoup. Le mot latin est « redemptio ».