La mobilisation ne faiblit pas, bien au contraire : ce fut une grande manifestation pour une Bretagne réunie, non amputée de la Loire Atlantique, qui a eu lieu samedi à Nantes. La troisième manifestation de l’année. Avec des écrivains, des artistes, des chefs d'entreprise, des élus… Mais comme pour la Manif pour tous, le peuple breton se heurte à un gouvernement autiste qui impose son idéologie malgré une impopularité historique.
Commentaires
Le peuple breton,du calme!On peut souhaiter le rattachement de Nantes détaché par Pétain par peur d'une collusion avec le nazisme à la région Bretagne sans pour autant parler de peuple breton!Ce qu'il faut souhaiter par contre,c'est la promotion de la belle langue bretonne,langue de France;si on organise un référendum sur l'indépendance dans cette région devenue française au bout de cinq siècles ,la réponse sera non à une écrasante majorité alors que pour la Catalogne la réponse sera oui à une écrasante majorité le 9 novembre prochain et Madrid n'y pourra rien car la Catalogne est une nation alors que la Bretagne était.
Le particularisme breton vivace et même grandissant au fur et à mesure que l' " identité française " s'étiole peut rendre circonspect au-dedans comme au dehors de cette province.
Tout comme le Québec qui fût pendant des siècles un bastion catholique face à l'empire anglosaxon et protestant d'Amérique du Nord , il est à craindre que ce particularisme ne continue à se gauchiser pour chercher dans la surenchère sociétale une légitimité pas toujours reconnue si on se base sur des résultats économiques.
Voir les incendies de chapelles ou vandalisme des monuments religieux. La Bretagne terre de contrastes entre conservatisme et nouveautés tapageuses .
Il est évident que Nantes est historiquement dans la région de Bretagne. Ne serait-ce qu'avec la reine Anne de Bretagne, le Château des ducs de Bretagne, etc. Affirmer cette évidence n'est pas du tout un soutien aux régionalistes-séparatistes Bretons à la solde de Bruxelles.
J'ai hésité à répondre longuement à vos assertions, Amédée et Marc.
Je me suis dit que j'allais vous expliquer que
- le peuple breton existe et que le révisionnisme n'y pourra rien
- la Bretagne a été une nation, parmi les plus riches d'Europe, dépassant la Royaume de France (attisant sa convoitise), et que le révisionnisme n'effacera pas ce fait.
- la Bretagne a été autonome et indépendante depuis bien longtemps, et qu'elle a été annexée par la France comme les Sudètes par les Allemands au mépris de tout droit international.
Et puis je me suis dit que
Le nationalisme français est quand même bourré de contradictions : d''ailleurs, imaginons que la France soit noyée dans la masse européenne, devenant alors région européenne au mépris de toute souveraineté nationale. Ca vous poserait un problème ? Comme je le comprends... puisque la Bretagne est exactement dans ce cas, désormais dans une France qui l'a noyée dans sa masse au mépris de sa souveraineté et du droit international.
Alors je me suis dit que ca ne valait pas le coup de développer plus loin, et que la meilleure chose à faire était de vous diriger vers le Livre Bleu de la Bretagne (ou Histoire abrégée), proposé par le docteur Louis Mélennec (disponible sur le net en téléchargement) qui vous fera bien comprendre que le respect d'un peuple engendre un respect mutuel, mais que le mépris de son histoire et de ses racines ne fait qu'attiser les rancoeurs adverses.
Cher Yves
La réalité est peut être plus simple : le PS à besoin d'une région pour Ayrault et une autre pour Le Drian...
Et accessoirement, Rennes ne veut pas perdre son statut de chef lieu de région ...au profit d'une ville finalement assez périphérique comme Nantes !
@Yann
Certains bretons s'identifient volontiers aux irlandais affamés par de méchants " english landlords" et contraints pour survivre d'aller vivre dans les taudis de Boston ou de New York.
On sait les celtes sont poètes même au point de prendre leurs chimères pour réalités.
Si la Bretagne perdit son indépendance cher ami , c'est qu'elle n'était point capable de la garder.
Certes les temps actuels sont plus favorables pour enfin la reprendre.
Une véritable indépendance qui passe par l'économie .
Pas de pétrole comme les écossais.
Reste les subsides qu'il faudra quémander à Bruxelles au lieu de Paris et làil y aura la concurrence des andalous des basques des cartalans des.... enfin la foule des nouveaux états style Kosovo.
La pêche ? y a plus de poisson .
La marine marchande ? voir les philippins.
Le tourisme ? de masse ? adieu les petites criques gentilles : toutes bétonnées. Tourisme high class ? Sûr y aura des emplois domestiques et la Pointe du Raz appartiendra à un riche américain
qui en fera une zone " No trepassing"
Pas d’électricité nucléaire française mais des bataillons d'éoliennes sur la Montagne Noire et les monts d'Arrée .
Sans la ( bienveillante ) autorité "parisienne les différents particularismes et égoismes locaux de Bretagne promettent une kyrielle de querelles de clochers.
Et il faut craindre alors , fol enfant! , que" travailler et vivre au pays" ne soit pas plus facile.
Advienne que pourra. Ce ne sera pas faute d'avoir été prévenu .
Cher Rémy
Derrière vos lignes si bien portées se portent une méconnaissance de ce qui a été, et un postulat qui n'a lieu d'être sur un avenir qui n'a pas eu lieu.
La Bretagne, comme je l'ai dit, était prospère et bien plus que la France. Si elle n'a pu garder son indépendance, c'est par la convoitise des ses voisins qui l'ont poussé à bout jusqu'à la rendre exsangue. Et encore..
Considérer que la France, ô généreuse, puisse aider des peuples incapables de se prendre en main, n'est que considération médiocre d'un prochain qui ne demande qu'à disposer de lui-même. D'ailleurs, la France, incapable actuellement de s'auto-suffire par sa gestion désastreuse, devrait-elle donc devenir région d'un pays autrement plus florissant. Allemagne ?
Pour conclure, au-delà des postulats simplistes, rappelons simplement quelques faits (texte que je reprends de Louis Mélennec) :
- Les Bretons sont identifiés plusieurs siècles avant Jésus Christ en Grande Bretagne. Ils ont une langue, des lois, des coutumes, un très fort sentiment d'identité : c'est une NATION au sens fort du terme, sans aucune sorte d'anachronisme.
- Les Bretons émigrent, en grand nombre, à partir du 3ème siècle, et s'installent en Armorique, qui est désignée, dès le 6ème siècle, sous le nom de Bretagne.
- Du sixième siècle à 1491, les conflits avec les Francs, puis les Français, sont très nombreux et violents. Les deux peuples se détestent.
- En 1491, la Bretagne est envahie - une dernière fois -, et soumise par la force par son ennemi millénaire.
- En 1532, la France publie un Edit, qui n'est en rien un traité librement discuté, mais un acte d'annexion, par lequel elle prend des engagements solennels à l'égard des Bretons, dont les droits et les institutions sont en tous points garantis, par écrit.
- De 1532 à 1789, la France VIOLE TOUS SES ENGAGEMENTS, d'une manière extrêmement grossière, violente souvent. Les institutions principales sont détruites .. La Bretagne est exploitée comme une ferme. 10 000 soldats français, en 1675, massacrent des milliers de Bretons dans des conditions atroces. Mais les Bretons de ce temps résistent, sauvent une partie de leurs droits, car la monarchie française, quoique dure, n'est pas une tyrannie.
- Les horreurs commencent en 1789, et se perpétuent aujourd'hui : voir le livre bleu de Louis Mélennec, pages 55 à 82 : massacres, violences, destruction de toutes nos institutions, gouvernement de la Bretagne par des "gauleiters" (les préfets), remplacement de toute notre législation, de notre fiscalité par le pays voisin. La langue est détruite, avec une cruauté inimaginable; les Bretons sont traités comme des animaux, humiliés, infériorisés, acculturés. Le plus horrible est le lavage des cerveaux, perpétré par les écoles, et toutes sortes d'autres procédés. Comme les indiens, les Amérindiens, etc.
- 1950 à aujourd'hui : les Bretons prennent timidement conscience de leur patrimoine, de leur musique populaire, de leur folklore .. C'est l'époque des cercles "folkloriques", des fest-noz ...
- Depuis une vingtaine d'années : de nombreux pays annexés par la force réapparaissent sur la scène internationale (plus de dix en Europe). Les Bretons prennent conscience - timidement encore - qu'ils ont été floués, qu'on leur a lavé le cerveau dans les écoles de la République, qu'ils ont été persécutés par la "République des droits de l'homme", que leur langue a été assassinée.
- Aujourd'hui, un vaste mouvement prend forme en Bretagne. La Bretagne s'oriente vers la récupération de tous ses droits, nationaux et internationaux. Ces toutes dernières années, un certain nombre accèdent à la connaissance du droit international, qui est résolument favorable, sans aucune sorte de doute, aux vieilles nations subjuguées et conquises, dont la nôtre, dont le sort a été exemplaire. La France fait l'objet de condamnations répétées, mais qui ne sont pas diffusées par les médias "libres" du pays des "droits de l'homme".
CQFD
Ceci étant dit, on ne peut refaire le passé, et l'indépendance n'est peut-être pas ce qu'il y a de mieux. Je ne sais pas. Toujours est-il que la (re)connaissance réelle de ce qu'a été l'Histoire d'un peuple engendrerait un respect mutuel poussant à avancer ensemble. Mais la nier produit des fruits qui ne peuvent qu'être mauvais pour tous.
Le plus curieux dans tout ça c'est l'indulgence que certains peuples accordent à ceux qui les méprisent ouvertement. Ainsi, alors que Sarkozy avait déclaré à un moment de son mandat présidentiel: "je me fous des Bretons" ( ce vocabulaire sarkozien n'est pas le mien) il y a quand même des Bretons pour continuer à voter ump et il y en a eu pour voter Sarkozy en 2012. Et il y en aura certainement pour voter Sarkozy en 2017.
Je ne crois pas que Sarkozy se serait aventuré à dire "je me fous des Corses": on en entendrait encore parler aujourd'hui.
Il me paraît vain et périlleux de vouloir déconstruire l'Histoire même si l'on a bien conscience que la Nation française s'est créée en empêchant l'éclosion d'autres nations parfaitement authentiques. Il en est résulté des Français très divers mais Français néanmoins. Sans alourdir mon propos je me bornerai à citer deux grands Français parfaitement Bretons (parmi beaucoup d'autres) qui avaient pleinement conscience de leur identité bretonne mais qui ont efficacement contribué à l'édification de la Nation (et de la culture) française:Du Guesclin et Chateaubriand.
J'éprouve une sympathie sincère pour les identitaires, Niçois, Alsaciens, Bretons ou autres qui se battent courageusement contre l'islamisation et le Grand Remplacement mais je me considère comme un identitaire français, ce n'est pas si mal et il faut maintenir cette identité.
De toute façon le Grand Remplacement en cours risque de nous mettre tous d'accord avant la fin du siècle: on m'a affirmé qu'il y aurait déjà dans un bureau de poste breton une affiche pour donner des informations aux usagers; cette affiche serait rédigée en français et en arabe mais pas en breton. Ne vous fâchez pas, chers Bretons: dans quelques décennies l'arabe suffira peut-être. Alors ne vous trompez pas de combat.
Elfe,
Vous avez raison sur le point du Grand remplacement. Tout comme vous avez raison sur le côté SM des Bretons à apprécier ceux qui les méprisent (chose qui ne date pas d'hier). Toutefois, permettez-moi de préciser qu'en ce qui concerne la Bretagne, la France n'a pas empêché son éclosion mais l'a anéanti, puisqu'elle la Bretagne était déjà pays souverain. Ce que souvent nient les nationalistes français (pas vous qui semblez plus ouvert). A ce sujet, je renvoie à un article du magazine War-raok "les contradictions du nationalisme français".
L'Histoire a fait, qu'on le veuille ou non, que la Bretagne et la France soient liés dans un avenir commun. Il serait vain de déconstruire l'histoire, comme vous le dites, mais pour autant, tout comme je pense que l'Histoire de France doit être connue de tous, il me parait utile de rappeler aux Bretons quelle est la véritable histoire de la Bretagne.
Vouloir cela ne veut pas dire qu'on oublie les autres combats.
En ce qui concerne l'affiche, elle était en effet dans ce bureau de poste nantais il y a quelques années. Je ne sais si elle y est toujours.