Le ministère israélien de l’Intérieur a décidé d’encourager les chrétiens à remplacer le qualificatif « arabe » qui figure sur les cartes d’identité, par « araméen ». Or aucun chrétien ne se dit « araméen ». Ceux qui utilisent plus ou moins une langue « araméenne » se disent « syriens » (en français « syriaque » pour éviter la confusion avec la nationalité syrienne), or les Arabes israéliens ne sont pas syriaques.
Réaction de la commission Justice et Paix des évêques catholiques de Terre Sainte :
« La langue araméenne a été la langue des juifs pendant des siècles. Ce fut le cas jusqu’au retour de la langue hébraïque seulement à la fin du XIX° siècle, et jusqu’à aujourd’hui. Les arabes, dans les pays du Levant, ont parlé à travers l’histoire et les siècles, l’araméen, le grec et l’arabe jusqu’à ce que l’arabe se stabilise. Aujourd’hui en Israël, nous sommes palestiniens arabes. Si cette tentative de séparer les chrétiens palestiniens des autres palestiniens, consiste à vouloir défendre les chrétiens ou les protéger, selon ce que prétendent certaines autorités israéliennes, nous déclarons : rendez-nous d’abord nos maisons, nos terrains et nos villages, que vous nous avez confisqué. Deuxièmement : la meilleure protection pour nous sera de nous laisser avec notre peuple. Troisièmement : la meilleure protection pour nous sera que vous entriez sérieusement sur le chemin de la paix ».
La prise de position épiscopale contient également un appel « aux quelques chrétiens palestiniens en Israël qui soutiennent cette idée » et sont prêts à revendiquer une identité nationale araméenne pour abandonner leur arabité et pouvoir ainsi se voir garantir l’accès au service militaire dans l’armée israélienne : « Il n’est pas possible que vous fassiez du mal à votre peuple pour satisfaire vos intérêts personnels du moment. Dans votre attitude, vous ne faites du bien ni à vous-mêmes ni à Israël. Israël a besoin du chrétien à qui le Christ a dit : Bienheureux les artisans de paix, et non pas bienheureux à celui qui se défigure et défigure son identité. »
Commentaires
La langue arabe s'est imposée injustement dans tout le monde dit arabe, par la contrainte, l'invasion, la violence, la pression comme il s'impose actuellement dans certaines écoles en Ile-de-France au point que des descendants de gaulois reviennent à la maison en connaissant des mots d'arabe... Le copte devrait être la langue de l'Egypte, les langues berbères devraient prédominer au Maghreb, et le Moyen-Orient devrait parler non l'arabe mais l'araméen. L'arabisme est le véhicule de l'islamisme et de l'islamisation ; d'ailleurs les nationalistes arabes d'origine chrétienne finissent en général par se convertir ; on cite des cas de chrétiens nationalistes arabes en oubliant de mentionner qu'ils ont fini musulmans ou que leur identité chrétienne n'a rien d'une adhésion ; les fondateurs du Baas sont un bon exemple de ce processus qui s'est poursuivi jusqu'à Tarek Haziz. Les chrétiens d'Orient ne sont pas des arabes, ne descendent pas des arabes, et leur prétendu arabité est un vecteur d'assimilation. Cela ne veut pas dire qu'il faut adhérer aux initiatives de l'Etat d'Israël mais de fait, l'arabisation artificielle des chrétiens fait partie de leur dhimmitude. Chacun doit compter sur ses forces. Les chrétiens doivent compter sur eux-mêmes et tant qu'ils n'auront pas d'Etat bien à eux, consacrant constitutionnellement leur droit, leur culture, leur langue, en Phénicie ou en Chaldée, ils seront des minorité opprimées, humiliées, déclinantes irrémédiablement vers la disparition totale. Si l'Islam ou le judaïsme sont des religions d'Etat, pourquoi un ou plusieurs Etats ne protégerait-il pas les chrétiens. En Israël même, les chrétiens doivent s'autonomiser, réclamer des droits, indépendamment des pressions non chrétiennes quelles qu'elles soient, d'où qu'elle viennent... même si le clergé est souvent dhimmi, que ce soit en France ou au Moyen Orient, ce qui est assez triste...