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La mort d’un étonnant personnage

Le révérend Ian Paisley est mort, à l’âge de 88 ans.

C’était un incroyable personnage, et il restera dans l’histoire.

Toute sa vie fut fondée sur la haine virulente des catholiques et de l’Eglise. En 1951 il fonde sa propre congrégation, l’« Eglise presbytérienne libre », calviniste fondamentaliste, violemment anticatholique et anti-irlando-catholique, et donne au chef, c’est-à-dire à lui-même, sans rire, le titre de « modérateur » (il le sera jusqu’en 2008). Puis il fonde son quotidien, le Protestant Telegraph, puis son parti politique, le Parti unioniste démocrate qui deviendra le premier parti nord-irlandais, et le plus extrémiste, avec son groupe paramilitaire Ulster Resistance.

Il a été député européen sans discontinuer de 1979 à 2004, et une grande gueule du Parlement européen… et souvent dans le bon sens, dans la mesure où il était un pourfendeur de toutes les décadences morales (comme toujours sans nuance : en 1977, contre la dépénalisation de l'homosexualité, il avait lancé une campagne : « Sauvons l’Ulster de la sodomie »). Lors de la visite de Jean-Paul II, en 1988, il interrompt le pape en brandissant un papier où le pape est qualifié d’antichrist. On verra Bernard Antony se jeter sur lui pour lui arracher le papier. Il s’ensuit une bousculade, et Ian Paisley se fait sortir de l’hémicycle. En 2005 il est élu député au Parlement britannique.

Son intransigeance « unioniste » était telle qu’il fut le seul chef de parti à rejeter l’accord dit du vendredi saint (1998) signé par le Premier ministre britannique, le Premier ministre irlandais, le chef du Sinn Fein (c’est-à-dire de l’IRA) Gerry Adams et les autres partis catholiques, les chefs des partis unionistes sauf donc le sien, le Parti unioniste démocrate.

Et pourtant… En 2006 il accepte de rencontrer Gerry Adams, l’année suivante il négocie la formation d’un gouvernement d’union, et il devient Premier ministre d’Irlande du Nord, avec  comme vice-Premier ministre Martin McGuiness, l’ancien chef d’état major de l’IRA, négociateur du Sinn Fein pour l’accord du vendredi saint…

C’est son chant du cygne. Malade, il démissionne au bout d’un an. Et ce tribun extrémiste anti-catholique anti-irlandais restera dans l’histoire comme le premier dirigeant d’un gouvernement d’Irlande du Nord faisant l’union de toutes les parties…

Commentaires

  • Dites… l’archive vidéo de l’INA… vous pourriez prévenir à l’avance préventivement le malheureux chaland qu’il va tomber, tout d’abord, sur la hideuse femme Kouchner, “beau” comme un camion !… Ça fé un choc, je n’en suis pas encore remis.

    Quelle énergie, ce Romain Marie ! on croirait Jésus balayant du Temple les malfrats. Quant à Jean-Polski, l’intervention du calviniste le fait doucement rigoler. Peut-être était-il flatté d’être identifié à l’AntiChrist ?

  • Au fait, l'Ecosse n'est pas loin. Pas d'informations sur le sujet brûlant du référendum ?

    A votre avis, rentrera-t'elle dans la zone euro ? Pardon, quittera-t'elle le Royaume-Uni ?

  • Si le OUI l’emporte, si notre Écosse bien-aimée recouvre son indépendance, je jouirai automatiquement d’une double nationalité !

    [Tout Français est Écossais, de par la Reine dauphine. En marchant vite, dans le smog, j’espère me faire passer pour un…]

    [Le Pr Faurisson est fier d’être (aussi) « sujet britannique » ; moi, mon orgueil sera d’être citoyen libre de deux pays.]

  • Votre Ecosse calviniste "bien aimée", dans l'euro, l'espace Schengen, avec la charte des droits fondamentaux de l'UE, sans oublier qu'elle sera gouvernée par une gauche immigrationiste... et bien vous pouvez la garder pour vous.

  • It falls good, I no am not sharer.

  • J'ai l'impression qu'il y a de moins en moins de calvinistes en Ecosse, comme de moins en moins d'anglicans en Angleterre, et de plus en plus de catholiques. J'ai vu l'historique cathédrale d'Edimbourg terriblement vide (vide d'abord de Dieu), et une récente église catholique de campagne pleine (avec un brave curé africain, évidemment, comme en Bretagne).

    Si je ne parle pas du référendum, c'est parce que le Breton que je suis aimerait s'enflammer pour l'indépendance, mais il ne s'agit pas d'indépendance puisqu'il s'agit de se livrer pieds et poings liés à la dictature eurocratique. Paradoxalement c'est en restant britannique que l'Ecosse serait plus indépendante. Quelle époque...

  • C'est fort possible. Je ne saurais vous contredire, d'autant plus que je ne suis jamais allé en Ecosse. J'ai remarqué qu'à Oslo, il y avait beaucoup d'immigrés à la messe. En plus de la messe en "rite extraordinaire", il y avait d'ailleurs des messes en différentes langues. A mon avis, cela ne m'étonnerait pas que l'augmentation des catholiques en Ecosse vienne en grande partie de l'immigration.

    Entièrement d'accord avec le deuxième paragraphe.

  • Combien d’immigrés en notre Écosse, braves curés africains mis à part ?

    Le climat ?…

  • Si l'Ecosse devenait indépendante, son intention est d'augmenter l'immigration. Elle passerait de 11000 arrivées par an à 24000 :

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/09/11/si-l-ecosse-devenait-independante_4485975_3214.html

  • Si on revenait au sujet, c'est-à-dire la mort d'un hérétique calviniste ? Retour à Dieu, ou au diable ?

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