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L’interprétation la pire serait la meilleure ?

Je veux parler des propos de François. Et de ceux du P. Pepe Di Paola, un curé très médiatique des bidonvilles argentins, « qui semble l'incarnation des paroles sur l'Eglise pauvre du Pape François », comme on dit dans le livre Les brebis de Bergoglio. L’incarnation, et l’exégèse :

« Quand nous nous trouvons en face de personnes qui vivent ensemble sans être mariés à l'église, nous ne dressons pas de barricades, même pas dans le cas des sacrements et de la communion. Nous nous opposons à ceux qui ont seulement des préceptes. »

Tout l’article est à lire, chez Benoît et moi, même si ça fait très mal. Et aussi le commentaire pertinent de « Monique ».

Et ce texte de Sandro Magister qui dit la même chose :

« Il y a des témoignages de plus en plus nombreux à propos de la manière dont Bergoglio, lorsqu’il était archevêque, encourageait les prêtres de son diocèse à donner la communion même à des personnes vivant en concubinage ou à des divorcés remariés. Lui-même, en tant que pape, aurait conseillé, au mois d’avril dernier, par téléphone à une femme de Buenos Aires, mariée civilement à un divorcé, d’"aller recevoir la communion dans une autre paroisse si son curé ne la lui donnait pas". Cette histoire, qui a été racontée par la femme, n’a pas fait l’objet d’un démenti. »

Commentaires

  • Je partage l'inquiétude manifesté dans cet article. Pour ceux qui souhaiteraient approfondir la question, je vous transmets deux liens à des articles consacrés à ce sujet:

    http://www.dominicainsavrille.fr/wp-content/uploads/2014/07/Fran%C3%A7ois-les-martiens.pdf

    http://callmejorgebergoglio.blogspot.fr/2014/09/the-strange-papacy-of-pope-francis-by.html#comment-form

  • Bonjour et bon dimanche,

    Même bien compris, le personnalisme a plutôt tendance à déboucher sur la position selon laquelle la liberté de la conscience et la dignité de la personne, les droits de l'homme, ou plutôt les Droits de l'Homme, ont, en presque toutes attitudes ou circonstances, plus d'autorité, de légitimité, de prépondérance, que la Foi surnaturelle et la loi naturelle.

    De son côté, le périphérisme a plutôt tendance à déboucher sur le jugement selon lequel la sincérité du non chrétien, qui croit et vit, non en conformité avec la Foi surnaturelle et la loi naturelle, mais en conformité avec son identité et ses orientations, aussi changeantes, mouvantes, ou non chrétiennes soient-elles, est au moins aussi proche du plan de Dieu pour l'homme, que la fidélité du catholique, fidélité en pensées, en paroles, en actions, à l'expression de la substance de la Foi, de l'Espérance, de la Charité.

    En d'autres termes,

    - de même que l'on peut considérer que le personnalisme est un anti-légalisme (dans la mesure où les personnalistes ont souvent tendance à considérer que l'insistance sur l'autorité de la Foi surnaturelle et de la loi naturelle relève du légalisme),

    - de même, on peut considérer que le périphérisme est un anti-substantialisme : la tâche à accomplir, pour l'Eglise catholique,

    a) n'est plus d'annoncer, ad intra et ad extra, la substance de la Foi, de l'Espérance, de la Charité, ni de les transmettre, de l'amont vers l'aval, des générations déjà advenues vers les générations encore à venir,

    b) mais est de "dialoguer", de "rencontrer", de chercher puis de trouver un terrain d'entente, compréhensif, coopératif, "évangélique", "miséricordieux", avec tous ceux et tout ce qui se trouve(nt) à sa périphérie axiologique.

    Dans cet ordre d'idées, et si ce n'est déjà fait, il nous sera bientôt dit que l'athée homosexuel sincère, en accord avec lui-même et avec les autres, est plus proche de Dieu que le croyant hétérosexuel pécheur qui, avec l'aide la grâce de Dieu, s'efforce d'être fidèle au Credo, au Notre Père, au Décalogue (et de militer contre ce qui s'y oppose), mais n'y arrive pas toujours.

    Si le consensus avec soi-même et avec les autres, "entre adultes consentants", aussi subversif et transgressif soit-il, du point de vue catholique substantialiste, devient LE critérium d'appréciation de la portée et de la valeur des positions morales des uns et des autres, alors, cela signifie que le prêtre homosexuel décomplexé a au moins une longueur d'avance, sur le chemin qui mène à Dieu, par rapport au père de famille hétérosexuel jugé coincé.

    Il y a eu récemment une tentative épiscopale de justification rétrospective du célèbre, et désastreux, "Qui suis-je pour le juger ?"

    Je maintiens pour ma part qu'il est particulièrement caractéristique que le Pape, ce jour là, au milieu de l'été 2013, n'ait pas eu la présence d'esprit de dire, par exemple (mais la formulation est certainement perfectible) :

    "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour ne pas rappeler l'incompatibilité entre la pratique de l'homosexualité et la recherche vraiment féconde, vraiment fructueuse, du Seigneur, avec bonne volonté humaine, mais aussi avec l'aide de la Grâce divine ?"

    Bon courage et bon dimanche.

    A Z

  • Merci AZ pour vos analyses fouillées, pertinentes et de bon sens.
    Merci aussi pour le "bon courage" final. Nous en avons besoin.

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