Les cinq tenants du titre de patriarche d’Antioche, orthodoxes et catholiques, ont publié un appel commun lors de l’ouverture du synode de l’Eglise grecque-orthodoxe, à laquelle le patriarche Jean X avait convié ses confrères.
Cet appel concerne d’abord le Liban où ils sont réunis, et qui n’a plus de président. Il demande aux élus « à se hisser au-dessus des intérêts privés et à se hâter d'élire un président de la République qui veille sur l'unité du Liban et rétablisse les institutions dans leur fonctionnement régulier, en particulier la Chambre des députés et le Conseil des ministres, pour permettre à l'État de faire face aux graves défis économiques, sociaux et sécuritaires qu'il affronte ». La population du Liban compte désormais plus d’un tiers de réfugiés syriens…
Les patriarches demandent aux fidèles d’offrir l’hospitalité à leurs frères quand c’est encore, possible, de ne pas quitter leur terre « pétrie des sacrifices des générations passées et parce que le Christ les a choisis pour y vivre et témoigner de Lui ».
Ils demandent la libération de tous les otages, « à commencer par les évêques Youhanna Ibrahim et Boulos Yazigi disparus depuis 14 mois, pendant que le monde assiste lâchement et en silence aux pires des violations des droits de l'homme et des communautés de notre époque ». Ils prient pour la Syrie, pour l’Irak, pour l’Egypte, renouvellent « leur appui à la cause palestinienne » et, forcément, présentent leurs vœux aux musulmans à l'occasion du ramadan.