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L’intolérance envers les chrétiens en Europe

L’Observatoire sur l’intolérance et la discrimination à l’encontre des chrétiens en Europe a publié hier son rapport annuel. Il a enregistré 241 cas d’intolérance en 2013, tant au niveau institutionnel qu’individuel. Ces cas sont répartis en trois catégories : faits de haine (dont les actions des Femen en France), intolérance dans la législation et la politique, intolérance dans les arts et les médias.

L’Observatoire souligne qu’il a enregistré ces dernières années « une terrible quantité de cas de vandalisme contre des sites chrétiens et des lieux de culte », mais qu’il n’y a pas de statistiques sur le vandalisme contre les sites chrétiens parce que les gouvernements ne séparent pas les données selon les religions. Le rapport relate 133 cas dans 11 pays.

L’intolérance envers les chrétiens dans les domaines du droit et de la politique concernent surtout des limitations du droit à l’objection de conscience (dont celui des pharmaciens en France), des restrictions à la liberté de parole, des politiques d’« égalité » discriminatoires, des limitations des droits des parents en matière d’éducation sexuelle, ainsi que la liberté de réunion. Le rapport 2012 avait recensé 41 lois de 14 pays d’Europe qui font obstacle au libre exercice de la foi pour les chrétiens. Le rapport 2013 souligne les problèmes d’objection de conscience concernant l’avortement et l’euthanasie, ainsi que pour les officiers d’état civil pour le « mariage » homosexuel, ou la légitimité de critiquer des pratiques musulmanes ou l’adoption par des homosexuels, etc. En ce qui concerne la liberté de réunion, l’Observatoire évoque le droit de se réunir pour prier devant les avortoirs.

L’Observatoire remarque : « Au lieu de s’attaquer au très grand nombre d’actes de vandalisme antichrétien, le président Hollande a annoncé la création d’un Observatoire national de la laïcité, chargé de surveiller les organisations religieuses quant à de potentiels “excès”. Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls mettait l’accent sur diverses organisations catholiques, déclarant que “tout excès sera minutieusement enregistré au cas où nous devrions à avoir à les dissoudre”. »

Enfin, le domaine des arts et des médias « devient un nouveau terrain de jeu de l’intolérance envers les chrétiens ». Le rapport relate 15 cas dans 6 pays. Et reproduit cette affichette trouvée à Caen, mais qu’on a vue en d’autres endroits en France (éditée sous cette forme ou comme autocollant par le syndicat anarchiste CNT) :

Dégage.jpg

(Le texte dit: "Dégage ! Mon corps m'appartient".)

Commentaires

  • Bonjour et bon dimanche,

    Cette intolérance anti-chrétienne est ou plutôt se veut

    - édificatrice du nouveau vivre-ensemble, libertaire, égalitaire, fraternitaire, id est du vivre ensemble sans liberté responsable ordonnée à la vérité objective,

    - émancipatrice à l'égard de la Foi surnaturelle et vis-à-vis de la loi naturelle, donc à l'égard de toute "hétéronomie descendante", dans l'ordre du croire et dans celui de l'agir.

    Pour ces deux raisons, je ne vois pas pourquoi elle pourrait être considérée un jour comme illégitime, par ses artisans comme par ses promoteurs.

    En d'autres termes, nous sommes passés de l'apostasie silencieuse à l'idolâtrie sentencieuse et soupçonneuse, en ce sens que l'apostasie silencieuse a rendu possible l'inspiration et l'orientation ultérieure des esprits par cette idolâtrie, menaçante, voire agressive, contre tout "ennemi", et prétentieuse, car transgressive de toute limite.

    Je vois aussi dans tout cela une crise sans précédent de la réflexion personnelle :

    - les femmes qui manifestent en affichant ce slogan : "mon corps m'appartient" devraient se demander à qui ou à quoi appartient leur esprit, pour qu'elles en arrivent à croire ainsi en la légitimité de ce positionnement axiologique

    - les êtres humains qui se "dressent" ainsi, notamment et surtout, contre le christianisme, sans prendre beaucoup de risques, compte tenu de la religion de leurs ennemis, devraient se demander par qui et par quoi ils sont "dressés" ainsi, pour confondre dans un même ensemble le respect et la tolérance "en général" et le mépris, l'intolérance, contre les chrétiens, en particulier.

    Je suppose qu'il a été décidé ceci, en haut lieu : il faut que les individus n'aient plus le choix qu'entre atlantisme hédoniste et intégrisme islamiste, et il faut donc, dans cette atmosphère générale, manipulatoire (au sein de laquelle l'islamisation ne semble pas être tenue pour opposée à la sécularisation), que tout positionnement axiologique ni individualiste, ni communautariste, soit évincé ou occulté, dont le positionnement axiologique chrétien.

    Cela étant écrit, il va de soi que je ne réduis pas la religion chrétienne à un positionnement axiologique ; j'ai recouru à cette expression compte tenu du registre de discours qui est le mien, dans le cadre de ce message.

    Ils finiront par tuer certains d'entre nous, seront encouragés puis félicités, ou, en tout cas, approuvés ou excusés, par la classe médiatico-politicienne, et n'aurons pas beaucoup de soucis à craindre, en provenance de la police et de la justice.

    Et certains d'entre eux en ont déjà pleinement conscience.

    Bon courage et bon dimanche.

    A Z

  • Bonjour,

    Merci pour cet article éclairant. Pourriez-vous SVP m'indiquer d'où provient l'inquiétante citation de M. Valls : "“tout excès sera minutieusement enregistré au cas où nous devrions à avoir à les dissoudre”" ?

  • C'est cité page 36 du rapport, malheureusement sans autre référence que "janvier 2013", et en anglais.

  • Merci pour cette précision. Grâce à elle, j'ai pu remonter à une dépêche de Reuters du 12/12/20112 (ça ne s'invente pas), où M. Valls désigne en particulier Civitas :

    http://www.reuters.com/article/2012/12/12/us-france-religion-extremists-idUSBRE8BB0VA20121212

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