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Mercredi Saint

Nous avons de saint Léon le Grand sept sermons de la Passion qui portent la mention « Habitus feria quarta » : prononcés le Mercredi Saint. Ces sept sermons sont explicitement la suite de sermons prononcés le dimanche précédent. Il en résulte qu’au temps de saint Léon il n’y avait pas de messes ni d’offices publics les Lundi et Mardi Saints. C’est pourquoi la messe du Mercredi Saint est d’une particulière solennité : elle ouvrait le temps sacré de la mort et de la résurrection du Seigneur.

C’est pourquoi elle était célébrée à Sainte-Marie-Majeure, comme pour une grande fête, et en prélude au Jeudi Saint dont les trois messes (des pénitents, des saintes huiles, et de la Cène) auront lieu à Saint-Jean de Latran. Elle a gardé ses trois lectures, signe aussi qu’il s’agissait du dernier « scrutin », le scrutin de repêchage des derniers catéchumènes. Mais ce sont tous les catéchumènes qui étaient confiés à la garde de la Mère de Dieu.

L’évangile est la Passion selon saint Luc. Saint Luc qui est évidemment chez lui dans la basilique de la Sainte Vierge dont il est l’évangéliste et le portraitiste. Saint Luc dont la prédication est l’écho de celle de saint Paul. Saint Paul qui fournit le solennel introït de cette messe, préface de la mort et de la résurrection du seul Seigneur : « Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers ; car le Seigneur s’est fait obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix : c’est pourquoi le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père. »

Le psaume d’introït est le psaume 101, que l’on retrouvera dans le trait, l’offertoire et la communion. Les versets extraits de ce long psaume sont ceux par lesquels Jésus exprime sa souffrance, en écho des deux lectures d’Isaïe qui sont les deux grandes prophéties de la Passion. Voici ce qu’écrit le bienheureux cardinal Schuster à propos du trait :

« Le répons suivant a été détaché du psaume 101, et il décrit les sentiments de Jésus dans sa suprême agonie, sentiments de douleur et d’humiliation, mais de parfaite confiance en Dieu qui, au moment voulu, se lèvera à son aide et le ressuscitera : “Seigneur, écoutez ma prière, que mon cri arrive jusqu’à vous. Ne détournez pas de moi votre face ; écoutez-moi chaque fois que je suis dans la tribulation. Au jour où je nous invoque, hâtez-vous de m’exaucer, car mes jours s’évanouissent comme la fumée, et mes os sont brûlés comme par une grande flamme. J’ai été abattu comme l’herbe, mon cœur s’est desséché, en sorte que j’ai oublié de manger mon pain. Vous vous lèverez bien pourtant pour compatir à Sion, car il est temps d’en avoir pitié, le moment en est venu.” Avec quel tremblement et quel respect ne devons-nous pas méditer dans le Psautier ces sentiments de Jésus crucifié ! Ce livre sacré de la prière est le meilleur commentaire du saint Évangile, puisque alors que les évangélistes s’occupent de préférence à décrire la vie extérieure et l’enseignement du Sauveur, le psalmiste nous dépeint les sentiments intimes de son cœur. »

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