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Epiphanie du Seigneur

Crudélis Heródes, Deum
Regem veníre quid times?
Non éripit mortália,
Qui regna dat cæléstia.

Ibant magi, quam víderant,
Stellam sequéntes prǽviam:
Lumen requírunt lúmine:
Deum faténtur múnere.

Lavácra puri gúrgitis
Cæléstis Agnus áttigit:
Peccáta, quæ non détulit,
Nos abluéndo sústulit.

Novum genus poténtiæ:
Aquæ rubéscunt hýdriæ,
Vinúmque jussa fúndere,
Mutávit unda oríginem.

Jesu, tibi sit glória,
Qui apparuisti géntibus,
Cum Patre, et almo Spíritu,
In sempitérna sǽcula.
Amen.

Cruel Hérode, que crains-tu de l’arrivée d’un Dieu qui vient régner? Il ne ravit pas les sceptres mortels, lui qui donne les royaumes célestes.

Les Mages s’avançaient, suivant l’étoile qu’ils avaient vue et qui marchait devant eux : la lumière les conduit à la Lumière ; leurs présents proclament un Dieu.

Le céleste Agneau a touché l’onde du lavoir de pureté ; dans un bain mystique, il lave en nous des péchés qu’il n’a point commis.

Nouveau prodige de puissance! L’eau rougit dans les vases du festin ; docile, et changeant sa nature, elle s’écoule en flots de vin.

O Jésus! qui vous révélez aux Gentils, gloire à vous, avec le Père et l’Esprit divin, dans les siècles éternels!

Hymne des vêpres, traduction dom Guéranger. Cette hymne est de Sedulius. Ou plus exactement il s’agit d’un fragment de l’hymne de la Nativité de Sedulius, faisant suite à un autre fragment utilisé comme hymne des laudes de Noël. La célébration des trois mystères de l’Epiphanie est précédée d’une apostrophe à Hérode où l’on trouve la même idée que dans le premier sermon de l’Epiphanie de saint Léon le Grand : « Dominus temporale non quærit regnum, qui præstat æternum » : le Seigneur ne cherche pas un royaume temporel, lui qui procure le royaume éternel. Comme on ne sait rien de Sedulius, en dehors du fait qu’il vivait à peu près dans la première moitié du Ve siècle, donc à la même époque que saint Léon, on ne sait pas lequel a repris l’idée de l’autre, ou s’ils ont eu la même idée en même temps…

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