L’Institut catholique de Paris vend demain dimanche (sic, enfin, c’est Drouot) son fonds photographique, c’est-à-dire les photos qui lui ont été données au fil du temps pour enrichir sa collection…
Mais l’Institut garde les photos liées à la religion et à la Terre Sainte.
Mais dans la liste des photos à vendre il y a une série de clichés du Saint Suaire, les photos authentiques prises par Giuseppe Enrie en 1931…
Mais sur le site de Drouot, où l’on voit que ces clichés sont estimés à 6.000-10.000 euros, ont peut lire : « LES LOTS 162 A 171 (FONDS VIGNON, SAINT SUAIRE) SONT RETIRES DE LA VENTE. »
Ah bon. Par qui ?
(A cette occasion, La Croix nous explique ce qu’est le Saint Suaire : « un drap de lin qui fut longtemps considéré comme ayant servi à envelopper le Christ après sa descente de croix. Désormais daté du XIVe siècle, selon la méthode du carbone 14, il est resté un objet de piété populaire. » Heureusement qu’on a La Croix…)
Commentaires
Le Saint Suaire est la preuve rationnelle de la mort et de la Résurrection du Christ et accessoirement que le carbone 14 n'est pas fiable.
Mon cours de philosophie de terminale m'avait appris que "nous n'avons pas l'expérience du possible". On n'écrit donc pas l'histoire avec des expériences qui ne durent que quelques heures (ou quelques années).
L'histoire est une série d'événements uniques. La science expérimentale suppose la répétition de faits.
Qu'il est bon le bon Dieu de nous donner une preuve scientifique d'un objet de foi. Il n'y était pas obligé, Il l'a fait.
Le fait que le Saint Suaire puisse être mieux lu en négatif qu'en positif établit avec certitude son authenticité. Jamais un faussaire n'aurait eu l'idée de peindre en négatif.
Le reste, lorsque cela tend à contester l'authenticité du Saint-Suaire, est blablabla sans intérêt.
Non seulement il n'aurait pas eu l'idée de peindre en négatif mais ce n'était techniquement pas possible. Le Suaire est rigoureusement irreproductible. D'ailleurs il n'a jamais été reproduit.
Il n'a connu que des copies médiocres, dont certaines sont antérieures au XIVe siècle : ce qui prouve bien que son existence est antérieure à la date donnée par le carbone 14.
Ils auraient pu aussi continuer :
"Désormais, Jésus dont l'existence n'est pas prouvée scientifiquement, selon la méthode archéologique, est resté un objet de piété populaire."
Il est incroyable que La Croix ne sache pas que la recherche sur le Suaire a considérablement avancé depuis cette fameuse "datation"! Tant d'études scientifiques remettant en cause cette datation ont été publiées depuis! Ce qui est sûr, actuellement, c'est qu'aucun savant ne peut PROUVER qu'il s'agit d' un faux. Ce qui est vraiment troublant après tant d'années d'étude! Aucun non plus ne peut prouver scientifiquement aujourd'hui qu'il est authentique. Il y a seulement un faisceau de présomptions en faveur de l'authenticité.
Soit La Croix sait que la datation au carbone 14 ne tient plus la route, soit il ne le sait pas. Dans les deux cas, l'article est affligeant!
Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)
Henri Béraud disait qu'un journaliste passait la moitié de son temps à parler de ce qu'il ne connaissait pas et l'autre moitié à taire ce qu'il savait : cet article La Croix en est une illustration
L'un des trucs les plus stupides que La Croix ait jamais publié (et c'est très impressionnant !). La Croix et les autres imbéciles prétendent que la scène suivante a eu lieu :
"Bonjour, artisan du 14ème siècle ! J'aurais une idée à te proposer"
"Je t'écoute, escroc du 14ème siècle"
"Il faudrait que tu réalises un linceul représentant le cadavre du Christ, pour qu'on puisse se faire le maximum de pognon en le vendant comme si c'était le vrai Saint Suaire"
"Bonne idée ! Tu veux dire que ça représenterait un cadavre de barbu ressemblant à Jésus tel qu'on le représente au 14ème siècle ?"
"Non, non en fait ça serait juste des taches sombres qui formeraient vaguement un visage et un corps mais en fait on verrait pas grand chose. Le seul moyen pour faire apparaître un cadavre de barbu sera de prendre le linceul en photo et de regarder le négatif, à l'aide d'une technologie qui n'existera pas avant 5 siècles"
"Ha bon. Mais sur ce négatif les traces de clous seront dans les mains, comme cela apparaît dans toutes les représentations du Christ à notre époque ?"
"Non, non, les traces de clous seront dans les poignets, comme Jésus a vraiment été crucifié, malgré le fait que personne ne le sait à notre époque. Et aussi, pour rajouter une touche d'authenticité, j'ai fort heureusement des pièces de monnaie du premier siècle, des pollens de Palestine, etc, divers éléments qui attestent que le linceul date du premier siècle et appartient à un Palestinien crucifié au premier siècle, malgré le fait que ces indices ne pourront être découverts qu'avec des analyses avec des technologies qui ne seront inventées que dans 5 à 6 siècles, ce qui ne rajoute aucune donc authenticité à notre époque"
"Parfait ! Et je suppose qu'on va en faire des centaines d'exemplaires, histoire de se faire un maximum de pognon et puisqu'on arrive à en faire une image en 3D, ce que personne d'autre n'arrivera jamais à faire, même en 2013"
"Non, non juste un exemplaire"
"Super !"
FIN
Juste un bémol, le Linceul montre bien que le Christ à été crucifié dans la paume et non dans le poignet (espace de Destot). L'hypothèse du docteur Barbet ne colle pas avec les coulures sanguines des avant-bras et la coulure sur le dos de la main gauche
Dauphin,vous m'étonnez. Les photos montrent bien l'enclouage dans le poignet de la main gauche. Le poignet droit est recouvert. Les coulées de sang s'échappent des plaies aux poignets, droit et gauche.
La copie du Suaire conservée à Chambéry montre bien aussi l'homme du Suaire encloué au poignet. On l'a toujours vu ainsi.
Le Dr Barbet a voulu expliquer cette configuration. Il a démontré que le clou enfoncé dans l'espace de Destot faisait se rétracter le pouce sous la main. Ce qui est le cas sur le Suaire : on ne voit que quatre doigts de la main.
à Jean Ferrand
La coulure sur le dos de la main gauche s'est produite après la déposition de la croix, le Christ allongé. Autrement, il y aurait continuité de cette coulure avec les traces de sang sur les avant bras.
L’adducteur du pouce et le chef profond des muscles courts
fléchisseurs du pouce sont innervés par le rameau palmaire
profond du nerf ulnaire (appelé aussi nerf cubital,
ulna=cubitus) qui passe dans la paume
L'espace de Destot est à mi-chemin du nerf médian et du nerf ulnaire et ne les jouxte pas. Si l'un de ces 2 nerfs avait été touché il aurait provoqué la rétraction de tous les doigts et pas que le pouce.
Les médecins voient la plaie du clou dans le poignet, les peintres, photographes, physiciens, biologistes la voient dans la paume. Regardez attentivement les photos, sans préjugé.
La coulure de la main gauche s'est certes produite post mortem, après la déposition. Mais elle part bien du poignet gauche. Les expérimentations du Dr Barbet - ce n'est pas là une hypothèse - prouvent que l'enclouage par l'espace de Destot provoque la rétractation du pouce.
Je ne suis pas un spécialiste de l'anatomie. Je me fie à la documentation existante. Si vous avez d'autres sources, ou si vous êtes vous-même un expérimentateur, prière de signaler les nouvelles publications autorisées et leurs références.
à J Ferrand
http://le-cep.org/archive/CEP_19.pdf
Merci de la référence. Mais justement le Dr Xavier Dor, page 37, confirme l'enclouage dans les poignets et valide les expériences du Dr Barbet.
D'ailleurs réfléchissez. L'enclouage dans la paume n'aurait pas suffi à maintenir la sustentation du corps. La main se serait déchirée.
A supposer même le bras encordé (ce qui n'est aucunement démontré, ne suggéré par aucun indice). A cause des tractions réflexes.
à J Ferrand
La seule manip que le Dr Barbet n'a pas faite: enclouer un cadavre dans les paumes. Un collègue du Dr Barbet avait cloué un cadavre dans la paume sur une seule main et cela tenait. L'enclouage tient parfaitement (le poids appliqué sur un clou est d'environ 25 kg-force) et il n'y a pas déchirure car les pieds sont aussi cloués et la tête de clou romain tient parfaitement les os du carpe. Il a cloué un avant bras fraîchement amputé dans le poignet, mais il a omis de le faire dans la paume. Le doctor Dor (article dans la même revue Le Cep, mais il ne répond à aucune des conclusions et objections de j de Pontcharra) que je connais bien, suit le Dr Barbet, car pour lui , l'enclouage dans le poignet est une preuve de l'authenticité, ce qui est abusif, les preuves sont ailleurs.
Sauf que c'est contraire à ce qu'on voit sur le Suaire. Je l'ai sous les yeux (la photo). Vignon et Delage avaient déjà fait cette observation, bien avant Barbet. Les anciennes copies du Suaire, je le répète, montrent l'enclouage dans le poignet.
La plaie du poignet est exactement à la place d'une montre !
J'avoue que je ne comprends pas non plus la position de Dauphin, tant il paraît évident que la tache de sang est sur le poignet.
à Daoudal et Ferrand
Lisez la référence indiquée et répondez aux objections faites, en particulier la forme d'une coulure de sang partant de l'espace de Destot doit contourner la tête de l'os et ne peut pas avoir la forme de la coulure visible sur le Linceul.
Même sans carbone 14 il est aisé de s'apercevoir que l'information du journal "La Croix" est datée, réellement.
Bravo à vous tous pour votre érudition.