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Saint Diego

Bartolomé_Esteban_Murillo_-_San_Diego_de_Alcala_de_Henares_en_extase_devant_la_croix_-_Musée_des_Augustins_-_D_1846_1.jpg

Murillo (Bartholomé), ou plutôt Esteban Murillo, né à Séville en 1618, mort en 1682 ; élève de Juan del Castillo. (Ecole espagnole.)

Saint Diégo

Saint Didace, appelé Diégo par le vulgaire d'Espagne dans la Castille, et Jaime, dans l'Aragon, n'est autre que Jacques, qui naquit vers la fin du quatorzième siècle dans le bourg de Saint-Nicolas, au diocèse de Séville en Andalousie. Son goût pour les choses spirituelles, son abstinence et la pureté de ses mœurs lui firent embrasser la vie monastique; il se présenta, à cet effet, au couvent d'Aressafa, dans le territoire de Corfou, où il fut reçu à sa première sollicitation ; il observa, avec la plus grande sévérité, la règle de son institut jusqu'au 12 novembre 1463, terme de son existence.

Saint Diégo est ici représenté au moment où, après avoir cueilli quelques racines qu'il a déposées à terre, ainsi que l'outil aratoire dont il s'est servi pour les arracher, s'arrête devant le signe de la Rédemption pour prier Jésus-Christ, qu'il considérait toujours dans sa passion et dans l'eucharistie.

Le général de l'ordre de Saint-François, auquel appartient saint Diégo, entretient un cardinal des vertus austères, de l'humilité profonde et de la piété toute évangélique de saint Diégo.

Ce tableau a été envoyé au Musée, en 1846, par le gouvernement.

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Ce que l’on vient de lire vient de la « Notice des tableaux exposés dans le musée de Toulouse, rédigée par P.-T. Suau, peintre d’histoire, inspecteur de l’Ecole des Beaux-Arts et des Sciences industrielles, membre du Bureau d’administration des Sciences et des Arts de la ville de Toulouse », 1850.

Il est amusant de voir que Diégo est le nom donné « par le vulgaire d’Espagne » à saint Didace. C’est plus proche de la réalité que ce que l’on peut lire sur des sites qui se veulent très sérieux et qui affirment que Diego vient de Didace qui vient du latin Didacus qui vient peut-être du grec didaskein, enseigner. Une étymologie qui assurément aurait fait rire notre saint franciscain, qui était quasiment analphabète. P.-T. Suau avait raison de dire que Diego « n’est autre que Jacques ». C’est en effet une déformation de Santiago (vu comme san Tiago et non comme sant Iago). L’ironie de l’histoire est qu’un clerc qui se croyait très savant, sans doute au moment de la canonisation (en 1588), ait trouvé intelligent d’inventer un Didacus dont serait dérivé Diego.

En revanche P.-T. Suau, ou le typographe, a fait une erreur en parlant de Corfou. Il s’agit de Cordoue. D’autre part il aurait pu quand même signaler que Diego fut envoyé aux Canaries, où simple frère lai il dirigea le couvent, puis à Rome où il devint célèbre par les nombreuses guérisons miraculeuses qu’il accomplit, avant de revenir mourir en Espagne. Et d’accomplir post mortem quelques miracles spectaculaires.

Commentaires

  • En effet, Santiago c'est San Jacobo, San Yago, Yago c'est la forme ancienne pour Jaime, Jacques qui a donné San Diego déformation de San Tiago:
    Sant Yago o Sant Iago → Sant Tiago → Tiago o Tyago → Diago → Diego
    Jaime dérive de Iague, Yagüe venant de Iaco, du latin Iacobus, Jacob

  • Je pense qu'Esteban Murillo est mort en 1682 ( coquille:1862 )

  • Exact, et la coquille est de moi... (Une preuve de plus que les chiffres et moi sommes très fâchés...)

  • "Murillo (Bartholomé), ou plutôt Esteban Murillo, né à Séville..."

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    Non, il s'appelle bien Bartolomé de son prénom, uniquement "Bartolomé".
    "Esteban" (Stéphane, Etienne) est le nom de famille de son père. C'est trompeur, car l'on a tendance à croire que c'est un prénom. On a aussi des cas similaires en français, avec des nom de famille formés d'un prénom (par exemple celui du chanteur Claude FRANCOIS).

    Donc le peintre a pour nom de famille paternel "Esteban". On pourrait l'appeler "Bartolomé ESTEBAN". C'est sa mère qui est une Murillo, et il est surtout connu sous ce patronyme maternel.
    En fait, son nom complet "à l'espagnole", patronymes paternel et maternel accolés et reliés par l'"i grec" est :
    "Bartolomé ESTEBAN y MURILLO". Quant au prénom Bartolomé, dans cette forme espagnole il s'écrit sans "h".


    Ce tableau est magnifique. Ces têtes sont de tous les temps. Naturels et intemporels. Celle du cardinal, surtout, pourrait être la tête d'un de nos contemporains. De ce point de vue, les physionomies chez Vélasquez ou Ribera sont beaucoup plus marquées par leur époque.

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