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Viktor Orban : c’est une attaque contre l’Église, contre la famille, contre la nation

Viktor Orban, Premier ministre hongrois, a prononcé une allocution le 9 octobre à l’institut politique anglais Chatham House. Il a dit notamment :

« Permettez-moi de me référer à ce qu’un ancien président d’Europe centrale a écrit dans son livre. Il a écrit qu’il y a une conspiration politique verte et gauchiste en ce moment contre les nations. Eh bien, ma compréhension de la situation est un peu différente. Une conspiration exige le secret. Mais je pense que ce qui a lieu en Europe à l’heure actuelle, c’est une attaque rouge-verte absolument à découvert contre les valeurs traditionnelles : contre l’Église, contre la famille, contre la nation. Bien sûr, nous acceptons qu’on puisse débattre de l’avenir du christianisme et de l’Eglise, mais permettez-moi de citer un sage anglais : “Nous pouvons même avoir des doutes sur l’avenir du christianisme, mais je suis sûr que ce n’est pas la tâche des hommes politiques de le tuer.” Particulièrement parce que, selon nos vues, la démocratie en Europe est fondée sur le christianisme. La racine anthropologique de nos institutions politiques, c’est l’imago Dei, qui exige un respect absolu de l’être humain. En ce qui concerne les familles, nous devons dire les choses franchement. Une communauté qui est incapable de se maintenir biologiquement ne survivra pas et d’ailleurs ne le mérite pas. L’immigration n’est pas une réponse. C’est une duperie, c’est du bluff. La plupart des pays européennes, dont ma patrie, souffrent de déclin démographique. Nous devons reconnaître les politiques familiales motivées par la démographie comme essentielles et légitimes. »

A cette occasion, il a été interrogé par le Telegraph, et il a dit notamment :

« Les valeurs sont plus importantes que l’argent. La souveraineté nationale est de plus en plus importante dans mon esprit. La question “Qui nous gouverne ?” est la question clef. »

« Ce serait bien triste de se débarrasser de la foi religieuse, de l’identité nationale, de la famille et même de l’identité sexuelle. Cela, ce n’est pas la liberté. »

L'ancien président, c'est évidemment Vaclav Klaus. Mais le "sage anglais"... peut-être Chesterton ?

Commentaires

  • Cela ressemble beaucoup à du Chesterton, en effet. Monsieur Orban, selon ce que j'ai appris sur votre blog, est protestant.

    Les vérités qu'il énonce n'en sont que plus saisissantes.

    Ce qui fonde la dignité de l'homme, c'est qu'il est une image de Dieu, mis à part pour Dieu.

  • Bravo pour ce gars là;nous n'avons personne de cette envergure parmi la cohorte de politiciens français de la droite nationale à la gauche extrême.
    Je dis personne.

  • Bonsoir,
    Étrange!
    Je n'ai rien contre l'immigration. Mais quand même, avez-vous remarqué que le nombre d'avortements, en France, correspond à peu de chose près, au nombre d'immigrants?
    Est-ce à dire que si nous stoppions de tuer les 220 000 bébés dans le ventre de leur maman, nous aurions réglé le problème.
    Ce n'est qu'une réflexion, mais il faudrait la fouiller.
    En attendant, prions pour que ce fléau soit éradiqué.
    Jusqu'à ce qu'Il revienne!
    Merci!
    JFL

  • « Les valeurs sont plus importantes que l’argent"
    le dire en Angleterre, c'est vraiment formidable, car il faut voir aussi les ravages de la culture de mort là-bas et du fric, toujours le fric pour tout...Mais le tout enrobé de faux bons sentiments ou du "honni soit qui mal y pense" hypocrite.

  • à l'Est, du nouveau ? il est absolument saisissant que ce soit des gens de l'ex-empire soviétique qui osent parler à voix haute de la domination de l'empire soviétoïde à l'ouest.

    cela dit la nuance faite entre "conspiration" et "pas conspiration" est plutôt de degré que de nature. les agents opérationnels immédiats sont peut-être visibles, et donc, selon M. Orban, ne sont pas une "conspiration". mais ce, et ceux, qui les inspirent sont un peu moins immédiatement discernables.

    on peut chercher à discerner entre les agents et les agis, ceux qui sont conscients et ceux qui ne le sont pas, les idées et les idéologies. il n'en reste pas moins que pour ce qui est du fruit de l'arbre, M. Orban a raison de le nommer, de le dénoncer.

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