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13e dimanche après la Pentecôte

Dans la prière de ce jour, nous demandons un accroissement des trois vertus théologales, foi, espérance et charité, lesquelles sont le vrai fondement de la perfection chrétienne. On les appelle théologales, parce qu’elles ont Dieu pour auteur et pour objet. La foi est la lumière intérieure qui nous montre la fin dernière surnaturelle, et qui éclaire le chemin y conduisant. L’espérance alimente dans l’âme le désir d’obtenir cette fin tandis que Dieu lui garantit son secours puissant. Quant à l’amour, il est l’impulsion irrésistible de l’âme qui court vers Dieu, anxieuse de se jeter entre ses bras pour le posséder comme son bien propre et qui ne lui manquera jamais dans l’éternité.

Toute la perfection chrétienne repose sur ce triple fondement des vertus théologales, en sorte que les maîtres de la vie spirituelle insistent beaucoup sur les avantages qui découlent pour l’âme de l’émission répétée de ces actes de foi, d’espérance et de charité, lesquels finiront ainsi par orienter habituellement notre vie intérieure tout entière. Ici également, l’entraînement aide beaucoup, et est un puissant instrument d’héroïque perfection.

La seconde partie de la collecte explique encore mieux le contenu de la première. Dieu promet une magnifique récompense c’est-à-dire Lui-même. Cette récompense est toutefois subordonnée à notre fidélité dans l’observation de sa loi, laquelle, dans l’état présent d’affaiblissement de notre nature corrompue, est difficile et dure. Comment surmonter l’obstacle ? D’autre part, est-il convenable pour Dieu que ses fidèles le cherchent en pleurant et à grand’peine, presque par contrainte, comme des esclaves condamnés aux travaux forcés ? Non pas. « Faites, Seigneur, — ajoute donc la collecte, — que nous aimions tout ce que vous nous commandez. » Voici l’effet de la grâce divine. Elle fortifie le cœur du fidèle et mêle tant de douceur au service du Seigneur, qu’on le sert non point comme le prisonnier qui sent l’aiguillon du geôlier l’excitant au travail, mais avec l’amour du fils à qui rien n’est plus doux que d’accomplir la volonté du Père. Quae placita sunt Ei facio semper (Jean 8, 29).

Bienheureux cardinal Schuster

 

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