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Jean Quatremer en vacances

Il trouve normal d’arnaquer la compagnie autrichienne d’autoroutes, mais pas normal de payer une amende parce qu’il est en infraction pour le même motif en Slovénie… Et le voilà dénonçant les bandits de grand chemin qui rançonnent les voyageurs… La Slovénie qui « rackette les automobilistes européens » (comme si la réglementation n’était pas la même pour les automobilistes asiatiques, africains ou américains…).

C’est la curieuse morale d’un journaliste européiste qui considère que la « liberté de circulation » dans sa chère UE est bafouée par de modestes vignettes, lesquelles sont beaucoup moins chères que nos péages et permettent précisément de rouler sans avoir à s’arrêter à des péages.

Mais cela lui permet de lancer une charge contre ces misérables « pays d’Europe de l’Est » (sic) qui ne méritent pas, semble-t-il, de faire partie de la si merveilleuse et si honnête Union européenne…

P.S. - C'est histoire de faire un petit coucou à mes amis slovènes. (Au fait, Quatremer reconnaît que Bled est "magique". Il n'est pas complètement mauvais...)

Commentaires

  • Slovaquie 1996: j'ai vécu une situation très similaire. Après la frontière, il y a le choix entre dix kilomètres d'autoroute (les seuls que je prendrais, de toute manière), ou une route parallèle. Pour circuler sur l'autoroute, il faut une vignette.. annuelle. Bon, je prends la route. 500 mètres après, des policiers filtrent le trafic: les voitures 'occidentales' sont redirigées d'autorité vers l'autoroute. Encore 200 mètres et une autre équipe les prune. Bon, heureusement on connait quelques mots, et j'ai pu à faire demi-tour et retourner acheter la vignette.

    J'arrive à K***. Je me fais arrêter par deux flics: j'aurais pris le sens interdit. C'est "très très grave", possible confiscation du véhicule, etc etc. Mais on peut s'arranger, etc. Ils veulent 500 marks - je leur en propose 10. Ils me lâchent pour 30 marks. -- A l'office de tourisme je déplore l'absence de panneau. Le type saute sur son téléphone, et 3 minutes après arrivent... d'autres policiers. Je n'en mène pas large. En fait, ils expliquent que certains de leurs collègues démontent le panneau et piègent les touristes - je comprends un tout petit peu le slovaque, et je saisis "handba narodu naseho" ou un truc comme ca ('honte pour notre nation') etc etc.

    Je n'avais pas envie passer la nuit dans une ville dans laquelle j'étais en conflit avec quelques policiers -- j'ai pris mes clics et mes clacs, et... zou.

  • Vous ne pouvez pas comparer la Slovaquie pas encore vraiment réveillée de sa nuit communiste avec la Slovénie d'aujourd'hui (ou même d'hier).

    Moi aussi j'ai eu des contraventions "spécial touristes" en Slovaquie...

  • Je ne compare pas - je livre un témoignage. Ces sociétés, dans leurs différences, avaient sur-investi des valeurs devenues un peu 'anciennes' voire 'ringardes' à notre échelle (Je parle bien des sociétés, pas des états, hein?). Je citerais la candeur, l'entre-aide, un certain côté bon-enfant, l'idée qu'un national ne ferait pas de mal à un autre national. La sagesse disait que "Polak polakowi wilkiem" (le Polonais est un loup pour son compatriote) mais ça ne s'appliquait qu'à l'ouest, ppas dans la patrie, encore moins entre Polonais restés à l'est.

    Avec la chute du mur, un raz de marée a emporté une bonne partie de cette candeur. L'esprit biznes, le sexe comme marchandise, etc. La dernière fois que je suis passé Allée Jean Paul II à Varsovie, les sex shops y étaient jointifs. Pourquoi pas, au fond? Bon. Et l'idée, dès qu'il y a un petit flux de touristes, qu'on peut leurs demander des prix incroyables, avec cette croyance naive que ce serait encore bon marché pour des occidentaux, alors même que les prix se sont alignés sur ceux de l'ouest, pour un qualité qui ne suit pas franchement.

    Des anecdotes à peine moins croustillantes que celle racontée plus haut, j'en ai quelques unes, et des récentes.

  • C'est un mauvais procès fait à Quatremer. Il ne proteste même pas contre le principe de la vignette, simplement contre le racket qui consiste à en dissimuler l'obligation aux touristes pour mieux leur imposer une amende ensuite.

    Les détails de son article démontrent l'intention malhonnête des autorités.

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