Vehementer quidem nobis, dilectíssimi, vir unus et mulier una nocuére; sed, grátias Deo, per unum nihilóminus virum et mulíerum unam ómnia restaurántur, nec sine magno fænore gratiárum. Neque enim sicut diléctum, ita et donum; sed excedit damni æstimatiónem beneficii magnitudo. Sic nimirum prudentíssimus et clementíssimus artifex, quod quassátum fúerat, non confrégit, sed utílius omnino refécit, ut videlicet nobis novum formaret Adam ex veteri, Hevam transfúnderet in Mariam.
Nous avons été, mes frères, grièvement blessés par un homme et une femme. Mais, grâces à Dieu tout est réparé par un homme et par une femme, et cette réparation se fait avec une surabondance de grâces. Car il n’en est pas de la grâce comme du péché. Mais la grandeur du bienfait surpasse infiniment la perte que nous avions faite. Ainsi le suprême Ouvrier également prudent et miséricordieux n’a pas achevé de briser ce qui était déjà cassé, mais l’a réparé avec avantage ; il nous a donné un nouvel Adam, qu’il a tiré de l’ancien, et a changé Eve en Marie.
Leçon des matines : saint Bernard, sermon sur Signum magnum. Traduction du « Breviarium benedictinum » de 1725 (Paris).
Commentaires
Merci pour ce beau texte du Bréviaire!
Jusqu'en 1944, où Pie XII instaura la fête du Cœur Immaculé de Marie au 22 août, de nombreux diocèses célébraient en ce lendemain du Sacré-Cœur la fête du Cœur très pur de Marie. Les monastères issus historiquement de la Pierre-qui-Vire et conservant la forme extraordinaire - Le Barroux et La Garde - ont encore cette fête à leur calendrier.
On trouvera les principaux textes de l'office et le texte intégral de la Messe de cette fête à la page:
http://archives.leforumcatholique.org/consulte/message.php?arch=2&num=490004
Bien à vous.