Introït:
Tibi dixit cor meum, quæsívi vultum tuum. vultum tuum, Dómine, requíram : ne avértas fáciem tuam a me.
Mon cœur vous a dit : J’ai cherché votre visage, votre visage, Seigneur, je le chercherai. Ne détournez pas de moi votre face.
Communion:
Narrábo ómnia mirabília tua : lætábor, et exsultábo in te : psallam nómini tuo, Altíssime.
Je raconterai toutes vos merveilles. En vous, je me réjouirai et me livrerai à l’allégresse ; je chanterai votre nom, ô Très-Haut.
Postcommunion:
Ut sacris, Dómine, reddámur digni munéribus : fac nos tuis, quǽsumus, semper obœdíre mandátis.
Pour que nous soyons rendus dignes de vos dons sacrés, faites, nous vous en supplions, Seigneur, que nous obéissions toujours à vos commandements.
A la Communion, nous chantons un cantique fervent d’action de grâces pour la victoire de la Rédemption et nous demandons à Dieu de « garder toujours les commandements ». Comparons l’Introït et la Communion : ce que nous cherchons et implorons dans l’introït, est accompli dans la communion. Nous voyons maintenant la face du Christ. (Dom Pius Parsch)
Commentaires
Bonjour et merci.
Est-ce que vous savez pourquoi il y a un trait certains jours et pas d'autres ? Par exemple en cette deuxième de Carême il y a un trait le lundi, le mercredi et le vendredi mais pas le mardi ni le jeudi ni le samedi.
La liturgie du carême est indissolublement liée à la préparation des catéchumènes au baptême. Il y eut d'abord deux journées d'assemblée des catéchumènes chaque semaine du carême, les mercredis et vendredis, avec une liturgie particulière, dont le trait dont vous parlez. On ajouta bientôt le lundi (avec le même trait). Par la suite on composa aussi une messe du mardi, et du samedi, enfin Grégoire II ajouta, au début du VIIIe siècle, une messe du jeudi. Seules les messes les plus anciennes ont le trait, qui est donc une des pièces les plus anciennes de la liturgie latine.
Cet unique trait, "Domine non secundum peccata nostra" est donc chanté tous les lundis, mercredis et vendredis du carême.
(Le trait en soi est ce qu'il y a de plus ancien dans la liturgie latine. Contrairement à ce qu'on croit souvent, le trait n'est pas ce qui remplace l'alléluia dans les messes de carême. Il y avait semble-t-il des traits à toutes les messes de l'année, qui furent peu à peu supplantés par l'alléluia en dehors du carême.)
Monsieur Daoudal, votre érudition m'épate ! Etes-vous religieux ?
D'ailleurs le commentaire de Monsieur Perrière est bien pertinent lui aussi, et nous a valu cette magistrale explication.
Soyez remerciés !
Non, je ne suis pas "religieux". Mais la liturgie occupe une partie notable de mes journées...
Bonjour,
Permettez-moi de continuer sur cette découverte des traits avec un article et une vidéo de Musica Sacra (qui édite les CDs de Schola Bellarmina):
http://www.musique-liturgique.com/gregorien/historique-du-gregorien/148-historique-des-traits-du-careme
http://www.musique-liturgique.com/videos/93-tutoriels-d-apprentissage/96-structure-des-traits-du-careme