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La foi et la charité

Extrait du Message de Carême de Benoît XI :

La foi, c’est connaître la vérité et y adhérer; la charité, c’est « cheminer » dans la vérité. Avec la foi, on entre dans l’amitié avec le Seigneur; avec la charité, on vit et on cultive cette amitié. La foi nous fait accueillir le commandement du Seigneur et Maître; la charité nous donne la béatitude de le mettre en pratique. Dans la foi, nous sommes engendrés comme fils de Dieu; la charité nous fait persévérer concrètement dans la filiation divine en apportant le fruit de l’Esprit Saint. La foi nous fait reconnaître les dons que le Dieu bon et généreux nous confie; la charité les fait fructifier.

A la lumière de ce qui a été dit, il apparaît clairement que nous ne pouvons jamais séparer, voire opposer, foi et charité. Ces deux vertus théologales sont intimement liées et il est erroné de voir entre celles-ci une opposition ou une « dialectique ». En effet, d’un côté, l’attitude de celui qui place d’une manière aussi forte l’accent sur la priorité et le caractère décisif de la foi au point d’en sous-évaluer et de presque en mépriser les œuvres concrètes de la charité et de la réduire à un acte humanitaire générique, est limitante. Mais, de l’autre, il est tout aussi limitant de soutenir une suprématie exagérée de la charité et de son activité, en pensant que les œuvres remplacent la foi. Pour une vie spirituelle saine, il est nécessaire de fuir aussi bien le fidéisme que l’activisme moraliste. (…)

La relation qui existe entre ces deux vertus est semblable à celle entre les deux sacrements fondamentaux de l'Église : le Baptême et l’Eucharistie. Le Baptême (sacramentum fidei) précède l'Eucharistie (sacramentum caritatis), mais il est orienté vers celle-ci, qui constitue la plénitude du cheminement chrétien. De manière analogue, la foi précède la charité, mais se révèle authentique seulement si elle est couronnée par celle-ci. Tout part de l’humble accueil de la foi (« se savoir aimé de Dieu »), mais doit arriver à la vérité de la charité (« savoir aimer Dieu et son prochain »), qui demeure pour toujours, comme accomplissement de toutes les vertus.

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