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L’enseignement de la culture religieuse en Russie

Le patriarche orthodoxe Cyrille s’alarme de voir que seulement 23,4% des élèves choisissent le module culture orthodoxe dans les écoles moscovites (et 28,7% au niveau national), dans le cadre de l’enseignement des « Fondamentaux des cultures religieuses et d’éthique laïque », obligatoire depuis septembre dernier.

Les élèves ont le choix entre des modules correspondant à leur religion (orthodoxe, juive, bouddhiste, musulmane) ou des modules « neutres » comme l’éthique laïque ou les bases des cultures religieuses du monde.

Or, selon les statistiques du ministère de l’Education, 47% des élèves ont choisi les Fondamentaux d’une éthique laïque, 28,7% les Fondamentaux de la culture orthodoxe, 20,3% les bases des cultures religieuses dans le monde, 5,6% les fondements culturels de l’islam, 1,2% la culture bouddhiste, 0,1% la culture juive.

Selon le patriarche, les parents ne sont pas libres, en fait, de choisir le module qui leur convient, ils sont influencés par des chefs d’établissement qui font pression sur eux pour qu’ils choisissent un module laïque. Tout en reconnaissant que c’est le patriarcat qui avait insisté pour qu’il y ait des modules non religieux afin de respecter les convictions de chacun, Cyrille demande que la loi ne soit pas utilisée pour détourner les enfants orthodoxes de l’étude de leur propre culture.

Le ministre de la Culture a déclaré qu’il allait s’employer à résoudre le problème, car « c’est l’un des principaux objectifs du gouvernement de soutenir les organisations qui promeuvent pratiquent les valeurs traditionnelles, historiques et culturelles ».

(Asianews)

Commentaires

  • Petite question naïve, et sans aucune connaissance particulière sur la situation in situ en Russie: pourquoi n'y a-t-il pas aussi un module les fondamentaux de la culture catholique? Des catholiques et il y a en a de plus en plus, même s'ils sont peu nombreux, et leur nombre en pourcentage (catholiques latins ou non latins) est peut-être approchant de celui des juifs, voire plus élevé.
    Est ce que cela expliquerait que peut-être des chrétiens non orthodoxes préfèrent aller dans le module les fondamentaux d'une éthique laïque, par exemple?
    Par ailleurs le problème de l'enseignement ne doit pas être simple avec toutes ces matières dans une petite école où dans certains cas, un seul élève peut éventuellement se sentir concerné par un module et préfère pour se trouver avec les copains en prendre un plus fréquenté?
    Peut-être que finalement le système n'est pas le bon dans un pays très sécularisé? Et que finalement rien ne vaut la liberté de choix d'établissements ou de la catéchèse à l'extérieur, sachant que si le cours d'histoire existe et est bien fait, il peut prendre en compte bien des éléments des fondements chrétiens puis orthodoxes, puisque sans des identités religieuses bien marquées, la Russie n'aurait pas été ce qu'elle est devenue, bien évidemment avant la Révolution d'Octobre mais aussi par la suite, même de façon différente.

  • Ni catholique, ni protestant... Malgré le dégel au sommet de la hiérarchie, l'Eglise orthodoxe, ou plutôt l'opinion orthodoxe, demeure très anticatholique, et un module catholique serait ressenti comme un intolérable prosélytisme... Ce qui n'est pas le cas des juifs...

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