C’est à bon droit que l’Église romaine a consacré ce jour à la mémoire de Timothée qui, avec Paul prisonnier de César, fut l’un des premiers prédicateurs de l’Évangile dans la Rome corrompue du parricide Néron. Son culte fut très répandu en Orient, surtout après que l’empereur Constance eut, en 356, fait transférer ses ossements à Constantinople. En Occident, bien que les Pères de l’Église aient souvent loué la sainteté et le zèle de Timothée, sa figure ne devint jamais vraiment populaire, et il faut, descendre jusqu’à Clément VIII pour que sa fête pénètre dans le Bréviaire romain avec le rite semi-double. Plus tard, en 1854, Pie IX l’éleva au rang de solennité de rite double. Dans les calendriers grecs, saint Timothée est fêté, avec le titre d’apôtre, le 22 janvier. Les Arméniens célèbrent notre saint le jeudi après le cinquième dimanche qui suit l’Exaltation de la sainte Croix, et ils lui associent les autres disciples de saint Paul, Tite, Archippus, Philémon, Sosipater, Jason et Onésime, dont leurs calendriers font aussi mémoire aux anniversaires respectifs de leur mort. (…)
La fête de saint Timothée, disciple de Paul, sert de préparation à celle de son maître ; c’est ainsi que sur la porte de métal qui clôt l’hypogée de la confession, dans la basilique patriarcale de Saint-Paul, sont représentés Tite et Timothée comme si maintenant encore ils ne pouvaient pas se séparer du grand Apôtre et montaient la garde à son sépulcre afin que personne ne vienne troubler le repos du Maître.