Réjouissons-nous et tressaillons, unis de bouche et de cœur, à cette solennelle fête du bienheureux Nicolas.
Encore enfant au berceau, il observe les jeûnes ;
Encore enfant à la mamelle, déjà il mérite les joies suprêmes.
Adolescent, il embrasse l’étude des lettres,
Sans pécher, sans connaître la licence de son âge.
Bienheureux Confesseur, une voix venue du ciel l’appelle aux dignités.
Promu par elle, il monte au faîte le plus élevé de la Prélature.
Il avait dans le cœur une tendre miséricorde, et il prodiguait ses bienfaits aux opprimés.
Par ses trésors, des vierges sont sauvées de l’opprobre ; et la pauvreté de leur père est soulagée.
Des matelots en mer luttaient contre la furie des flots, sur une nef à demi brisée.
Déjà désespérant de la vie, en ce danger si pressant, ils crient et disent tous d’une voix :
« O bienheureux Nicolas ! Ramenez-nous à un port de mer ; sauvez-nous de ce péril de mort.
Ramenez-nous à un port de mer, vous dont la compassion généreuse est tant de fois venue en aide. »
Pendant qu’ils criaient, et non sans fruit, voici quelqu’un qui leur dit : « J’arrive à votre secours. »
Soudain souffle un vent favorable, et la tempête est apaisée, et les mers sont en repos.
De sa tombe découle une huile abondante,
Qui guérit tous les malades par l’intercession du Saint.
Nous que voici en ce monde, naufragés déjà plus d’une fois dans l’abîme du vice,
Glorieux Nicolas, menez-nous au port du salut où sont paix et gloire.
Obtenez-nous du Seigneur, par vos secourables prières, l’onction qui sanctifie ;
Cette onction qui a guéri les blessures d’innombrables iniquités dans Marie la pécheresse.
Qu’à jamais soient dans la joie ceux qui célèbrent cette fête ;
Et qu’après cette course de la vie, le Christ les couronne.
Amen.
Adam de Saint-Victor (traduction de Dom Guéranger dans L'Année liturgique)
Pour mémoire de l’Avent
Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui.
Vous êtes bénie entre les femmes, et le fruit de vos entrailles est béni.
Exspectabo Dominum Salvatorem meum, et præstolabor eum dum prope est, alleluia.
J’attendrai le Seigneur, mon Sauveur, et je l’attendrai tandis qu’il est proche, alléluia.