Lorsque Jean-Marie Le Pen avait proposé sa « république référendaire », avec un référendum chaque année du quinquennat, le dernier étant sur l’avortement après cinq ans de préparation, toute l’armée des thuriféraires des « principes non négociables » avait poussé les hauts cris : l’avortement ne peut pas être soumis à référendum, parce qu’on ne met pas aux voix ce qui relève de la loi naturelle.
Aujourd’hui fleurissent des demandes de référendum sur le « mariage » homosexuel, qui sont complaisamment répercutées par toute la même armée des thuriféraires des « principes non négociables ». Alors même qu’ils devraient crier qu’on ne met pas aux voix ce qui relève de la loi naturelle…
Donc ce n’était pas le référendum qui était en cause, mais la personne de Jean-Marie Le Pen ?
C’est triste. Et il aurait été plus honnête de le dire.
Commentaires
C'est un fait remarquable, son éminence le cardinal archevêque de Paris a spécifié il y a 2 jours au micro de J.M. Apathie qu'il était contre l'organisation d'un référendum sur le sujet car on ne peut pas mettre sur le même plan le bien et le mal.
Je suis tout à fait d'accord avec lui. Il nous reste à nous battre.
En effet, au sujet du projet de mariage entre personnes de même sexe, "sur la question du référendum, le cardinal estime qu’on ne peut pas mettre aux voix ce qui est bien et ce qui est mal".
Cela dit, je ne pense pas qu'un référendum sur l'avortement occupe l'esprit du cardinal - qui doit tenir ce "droit" pour un acquis social, comme la majorité de nos compatriotes, hélas - mais que c'est plutôt un référendum sur l'euthanasie qui l'inquiète.
Et il a raison, car là aussi, la majorité des Français se prononceraient pour ce "droit à mourir dans la dignité" dont l'ADMD nous rebat les oreilles depuis des années.
Je ne sais si je fais partie des "thuriféraires", mais en tout cas je voudrais apporter ma réponse.
Bien sûr, pour ce qui est du référendum, je ne peux qu'entendre avec reconnaissance le rappel du cardinal Vingt-Trois.
Mais le Parlement non plus ne peut décider qu'est bien quelque chose de mal, et pourtant il va le faire dans le cas du "mariage" redéfini et vidé de sa substance, ce sera un vote à la majorité qui est en outre acquis d'avance. Comme il l'a déjà fait pour l'avortement.
Une des manières "politiques" de combattre cela est de faire entendre la voix de ceux qui sont contre. Et ce ne sera pas – sauf miracle que nous pouvons implorer – la voix de Dieu tonnant dans la nuée qui viendra le dire. Faire entendre ces voix suppose de les exprimer. Et là il faut me semble-t-il faire feu de tout bois. En exigeant un référendum il s'agit de mettre la pression juridique pour que le PS ne profite pas de sa majorité parlementaire pour imposer une aberration perçue par un grand nombre comme telle.
Cela ne veut évidemment pas dire que la vérité est dans le résultat du référendum !
Pour ce qui est du référendum sur l'avortement, on n'est pas dans le même contexte sur le plan de la réalité. Il me paraît évident – vu une situation de légalité depuis 38 ans – que le rejet de l'avortement à la majorité référendaire est inenvisageable aujourd'hui, avec le risque de "sacraliser" l'IVG par une décision du peuple. Deuxième réalité : le référendum proposé par Jean-Marie et surtout Marine Le Pen proposait d'essayer de défaire une loi existante, installée dans les mœurs ; l'affaire du "mariage" homo à l'inverse consiste à vouloir empêcher une loi absurde qui a toutes les chances de passer. Troisième réalité : Marine Le Pen m'a déclaré qu'elle ne voulait pas revenir sur la loi Veil parce que cela reviendrait à envoyer les femmes avorter à l'étranger, proposer un référendum a-t-il alors un sens ?
IL est des pays où le référendum a empêché la légalisation de l'avortement : c'est le cas de l'Irlande où on a eu le courage de mener des campagnes dures. Mais pas au Portugal où on a mené campagne de manière "positive", sans vouloir "blesser les femmes", etc;
Amitiés
Jeanne
C'est très bien tourné, ce qui ne me surprend pas, mais ça ne me convainc pas plus que je n'avais convaincu ceux qui s'opposaient à Jean-Marie Le Pen. (Il s'agit bien de Jean-Marie, car c'était en 2002, avant l'ascension de Marine, et du reste vous soulignez vous-même que Marine ne veut pas toucher à la loi Veil. Alors que le but de Jean-Marie était clairement de la supprimer.... même s'il ne le disait pas clairement dans les médias.)
PS - Pour être précis, le projet de république référendaire est de 2002, mais la polémique sur mon blog est de 2007, lorsque Jean-Marie Le Pen reprit cette proposition.
Pour mémoire, la réflexion du Salon Beige sur ce sujet :
http://lesalonbeige.blogs.com/libres_reflexions/2006/12/le_pen_et_lavor.html
Je suis entièrement d'ACCORD AVEC YVES DAOUDAL !
Alors candidat aux législatives FN, je me souviens parfaitement des 35.000 visiteurs sur la pelouse de REUILLY à VINCENNES et des plus de 5.000 assistants au discours de JMLP en 2001 annonçant CINQ REFERENDUMS POUR UN QUINQUENNAT ! Et j'ai encore toute la doc !...
Je viens dailleurs de prendre la même position contre le REFERENDUM proposé par Mme BOUTIN en ces termes mêmes :
" NON! PAS D' ACCORD! DU TOUT!
IL s' agit de la volonté révolutionnaire dans ses objectifs les plus noirs depuis 1794 de finaliser la destruction de l' Homme ancien, Créature de Dieu, pour créer un Homme nouveau déconnecté de Dieu et de Sa Création!
La FAMILLE a traversé les millénaires en restant conforme à la LOI NATURELLE. Aucun REFERENDUM ne peut autoriser sa transformation sur le mode des sectes et de la secte noire en particulier. Donc aucun REFERENDUM n' a non plus besoin de dire NON car, s' il peut dire NON, il peut aussi dire OUI, or il n' en a pas le droit! DONC c' est NON!
NON! NON! et NON! FAUSSE ROUTE. IL FAUT AFFICHER UN NON DEFINITIF à cette tentative qu' on doit considérer à l' instar d' une déclaration de guerre à l' Humanité dans la Création Naturelle !"