La ville de Laguiole demandait à la justice de prononcer la «nullité des marques» qui usurpent son nom et la «tromperie» envers les consommateurs sur l'origine des produits.
Il y a évidemment usurpation et tromperie. J’en ai moi-même été victime, comme des milliers ou des millions de consommateurs, en achetant des couteaux estampillés Laguiole et qui sont de très mauvaise qualité. Le consommateur lambda ne peut pas savoir que la marque Laguiole a été déposée en 1993 par Gilbert Szajner, du Val-de-Marne, qui exploite la commercialisation de couteaux, mais aussi de linge, de briquets, etc., importés d’Asie.
Grâce à une application désincarnée de la loi (le nom Laguiole appartient exclusivement à Gilbert Szajner !), la tromperie va donc pouvoir continuer, au préjudice des vrais fabricants de Laguiole, et de la renommée de la commune.
En guise de protestation, le maire a décidé de débaptiser sa commune par un acte symbolique : aujourd’hui, il a démonté le panneau qui signale l'entrée de la localité. « Puisque le nom ne nous appartient plus, on l'enlève. »
Commentaires
Pourquoi ne pas débaptiser la ville et les couteaux?
Laguiole et ses produits deviendraient Vaguiole, avec une campagne publicitaire du genre "Vaguiole, les VRAIS Laguiole d'antan", ça pourrait marcher en s'entourant cette fois de toutes les garaniies juridiques possibles.
Mais notre justice européanisée est devenue tellement aléatoire...sans compter les bataillons d'avocats qui travaillent pour les concurrents.