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Fête du Précieux Sang

Cette fête a été instituée par Pie IX en 1849, et elle remplaça la liturgie du premier dimanche de juillet. Saint Pie X la fixa au 1er juillet, ce qui libérait le dimanche… sauf quand ce dimanche tombait le 1er juillet… Comme la fête était « double de deuxième classe », elle aurait été déclassée par rapport au dimanche dans la réforme de Jean XXIII, sauf que… Pie XI en avait fait une fête de première classe en 1934… Et la voilà donc bétonnée au 1er juillet et primant le dimanche.

A vrai dire cette fête n’a pas de sens. Elle double le dimanche de la Passion, en étant déconnectée du déroulement de l’année liturgique. Et elle suit de peu la fête du Sacré Cœur : or si celle-ci marque un développement du dogme (notamment quant au Sang), celle-là paraît du coup comme une régression. De même, elle suit de peu la Fête-Dieu, fête du « Corps du Christ », en donnant l’impression (absurde) que cette fête avait une lacune et qu’il fallait ajouter le Sang au Corps…

Bien entendu la liturgie de cette fête n’a pas grand chose à voir avec le grand souffle des premiers siècles. On l’a fabriquée (eh oui, hélas, ça ne date pas de l’après Vatican II) en alignant l’une après l’autre des citations de la Bible où l’on trouve le mot sang et où ce sang peut être lié à la Rédemption.

La postcommunion, qui tente de faire le lien avec l’eau de la vie éternelle, est même franchement mauvaise. Le bienheureux cardinal Schuster le dit de façon plus feutrée mais très claire :

« La prière d’action de grâces s’inspire des textes bien connus d’Isaïe (XII, 4) et de saint Jean (IV, 14) ; mais il semble que le rédacteur de la messe les ait joints l’un à l’autre avec peu de bon goût littéraire : “Admis, Seigneur, à votre table sacrée, nous avons puisé avec joie les eaux aux sources du salut ; nous vous demandons donc que le sang du Rédempteur devienne en nous comme une source d’eau qui s’élève jusqu’à la vie éternelle” ».

Ad sacram, Dómine, mensam admíssi, háusimus aquas in gáudio de fóntibus Salvatóris : sanguis eius fiat nobis, quǽsumus, fons aquæ in vitam ætérnam saliéntis.

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