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Vendredi des quatre temps de Pentecôte

Le saint Évangile nous montre aujourd’hui Jésus tout occupé à guérir les infirmités corporelles et spirituelles des Hébreux. Même dans ces miracles l’opération spéciale du Saint-Esprit est requise, puisque ce fut son feu divin qui enflamma d’amour pour nous le Cœur très saint de Jésus. En outre, les péchés du paralytique ne furent remis qu’au moyen de l’infusion de la grâce, ce qui exige l’œuvre de l’Esprit Saint.

Le paralytique symbolise notre pauvre nature corrompue par le péché et par les passions. Elle a volontairement abdiqué sa liberté, liant ses facultés spirituelles par les attaches des vices et les rendant rigides, faute de s’en servir pour faire le bien. Les cœurs compatissants, c’est-à-dire les ministres de la divine miséricorde, sont représentés par ceux qui, d’une manière ou d’une autre, vont jusqu’à descendre du toit le malheureux paralytique avec tout son grabat d’habitudes mauvaises, et le présentent au bon Jésus puisqu’il est impuissant à se mouvoir de lui-même. Le Seigneur voit leur foi, et par égard pour eux, convertit et guérit le paralytique.

Nous tous, donc, qui avons reçu du Saint-Esprit le ministère pastoral, nous ne devons jamais perdre courage, quelque désespérée que puisse sembler la position. Même si le paralytique n’a pas la foi, il suffit que le pasteur l’ait ; ayant épuisé tout autre moyen, il présente dans sa prière l’infirme à Jésus.

Bienheureux cardinal Schuster

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