O Esprit semblable au Père et au Fils et de la même essence, tu n’as pas été fait, mais tu coexistes, procédant du Père d’une façon mystérieuse, et recevant du Fils d’une manière inénarrable ; tu es descendu aujourd’hui dans le Cénacle pour donner à tes convives le breuvage de ta grâce : daigne nous abreuver aussi dans ta miséricorde au calice de la sagesse.
Créateur de tous les êtres, toi qui étais porté sur les eaux, tu te montres caressant comme la colombe dans les eaux du bain sacré qu’a daigné instituer pour nous celui qui t’est coexistant ; là tu enfantes des hommes qui ont la forme de Dieu : daigne nous abreuver aussi dans ta miséricorde au calice de la sagesse.
Toi qui instruis à la fois les intelligences célestes et nous qui venons sous les organes corporels ; toi qui prends des bergers pour en faire des Prophètes, des pécheurs pour en faire des Apôtres, des publicains pour en faire des Evangélistes, des persécuteurs pour en faire des prédicateurs de ta parole, daigne nous abreuver aussi dans ta miséricorde au calice de la sagesse.
Comme un vent redoutable, au bruit violent d’une tempête, ô Esprit, tu es apparu dans le Cénacle au chœur des douze ; tu les as baptisés dans le feu, tu les as purifiés comme l’or dans la flamme ; chasse loin de nous les ténèbres du péché, et revêts-nous de la lumière de gloire.
Celui qui est amour t’a envoyé par amour, toi qui es amour ; par toi il s’est uni ses membres, il a établi sur tes sept colonnes son Église qu’il a bâtie ; il a établi en elle, pour l’administrer, ses Apôtres décorés de tes sept dons ; chasse loin de nous les ténèbres du péché, et revêts-nous de la lumière de gloire.
(Liturgie arménienne, canon du deuxième jour)