Il aura régné pendant 40 ans sur l’interprétation du lied (des quelque 1.500 lieder de son répertoire). Et il aura incarné tous les grands rôles de baryton de l’histoire de l’opéra.
Il restera aussi comme le baryton basse inspiré de l’intégrale des cantates de Bach sous la direction de Karl Richter, et s’il prêtait sa voix à Jésus dans certaines de ces cantates, il aura incarné Jésus dans plusieurs des plus grandes interprétations de la Passion selon saint Matthieu (Furtwängler, Klemperer, Lehmann, Karajan, Richter), où il illustrait vocalement, avec une autorité… divine, le Christ vrai Dieu et vrai homme. Avec une mention toute spéciale pour le récit de la Cène, où ce fils de pasteur, dans l’œuvre d’un luthérien, fait entendre dans le chant de Bach la transsubstantiation et la présence réelle.