C’est aussi une fête du Christ Roi. La seconde, après l’Epiphanie (et il n’y avait pas besoin d’en inventer une troisième déconnectée du cycle liturgique). Et la plus explicite, dans ce sens qu’elle magnifie le paradoxe christique : c’est en mourant que le Christ remporte la victoire, c’est par sa mort qu’il règne.
Dès la bénédiction des Rameaux, on chante : « Hosanna au fils de David ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur. O Roi d’Israël ! Hosanna au plus haut des cieux. » Puis c’est la procession en l’honneur du roi qui s’avance, le fils et successeur de David pour l’éternité, le « roi de gloire ». Puis c’est l’hymne de Théodulfe d’Orléans, dont le refrain est : « Gloire, louange, honneur à toi, Christ Roi, Rédempteur. »
Le cortège entre dans l’église, et la messe sera entièrement centrée sur la Passion. La procession joyeuse du sacre royal débouche sur l’ignominie de la croix. Parce que c’est la croix qui est le trône de ce roi, et c’est cette ignominie qui est sa gloire.
Les hymnes de l’office le chantent magnifiquement, par la voix de saint Venance Fortunat. Dès les premières vêpres c’est le Vexilla Regis : « Les étendards du Roi s’avancent : il resplendit, le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la vie. » Et aux matines le Pange lingua : « Chante, ô ma langue, les lauriers d’un glorieux combat, célèbre le noble triomphe dont la Croix est le trophée. »
Commentaires
Tristesse et stupéfaction
Ce dimanche, lors d'une réunion familiale, un des participants a évoqué la fête des "Ormeaux" tout en offrant une branche d'olivier a une grand mère.
Après que quelqu'un l'ait repris, il s'est confondu en excuses...