L’évangile de ce dimanche nous raconte deux miracles. Tous deux sont à méditer dans la lumière de l’Epiphanie (comme les autres textes de la messe, d’ailleurs).
Le premier est celui qui tient tout entier dans ce prodigieux dialogue entre un lépreux et Jésus : « Seigneur, si tu veux, tu peux me purifier. – Je le veux, sois purifié. » D’un côté, la confiance absolue du lépreux, sa foi dans la divinité du Christ qui peut le guérir. De l’autre côté, le Verbe souverain, le Verbe divin qui, d’un mot, et en touchant le malade, le guérit. Ce miracle est devenu naturellement une figure du baptême, où Dieu nous touche par sa grâce pour nous guérir de la lèpre du péché. Et le Christ s’est fait baptiser précisément pour que l’eau ait désormais ce pouvoir.
Le second miracle nous parle d’un païen à propos duquel Jésus dit qu’il n’a pas trouvé pareille foi en Israël. Ce qui est étrange, puisque le lépreux qu’il vient de guérir est sans doute juif. Il est vrai que le centurion est certain que Jésus n’a même pas besoin de se déplacer pour guérir son serviteur. Un mot suffira. Et cette foi parfaite se manifeste aussi par son humilité : « Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. » Et c’est également la proclamation du salut universel : les païens aussi ont accès au salut, à la vraie foi d’Israël. « Beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident ». De l’Orient étaient déjà venus les Mages, prémices des païens.