Revenant sur les dispositions du règlement Dublin II, qui stipulait que les Etats trouvant des clandestins sur leur territoire devait les renvoyer dans l’Etat par lequel ils sont entrées dans l’UE, la Cour de Justice décide : « Il incombe aux États membres, juridictions nationales comprises, de ne pas transférer un demandeur d’asile vers l’État membre désigné comme responsable lorsqu’ils ne peuvent ignorer que les défaillances systémiques de la procédure d’asile et des conditions d’accueil des demandeurs d’asile constituent des motifs sérieux et avérés de croire que le demandeur courra un risque réel d’être soumis à des traitements inhumains et dégradants au sens de l’article 4 de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. »
Il n’y a qu’un seul pays qui soit visé par ce propos, c’est la Grèce, qui est le premier pays où les demandeurs d’asile mettent les pieds dans 90 % des cas.
Commentaires
En quoi est-ce une "insulte" ? C'est la réalité. Il faudrait arrêter d'utiliser les mots et les manipulations réthoriques de nos adversaires quand cela nous arrange.
La police grecque est effectivement assez redoutable, et elle n'applique certainement pas les mêmes règles qui ont cours plus au nord et plus à l'ouest.
Après, que l'on critique la non-reconduction des clandestins en Grèce, c'est autre chose.
Cependant, cet avis de la Cour de justice européenne, loin "d'insulter" la Grèce, l'arrange bien. Noyée sous les immigrés, dépourvue de la force économique et administrative qui serait nécessaire pour les tenir sous perfusion comme le fait la France, elle ne peut que considérer avec soulagement et gratitude une décision qui peut lui éviter le retour d'indésirables.