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Le résultat de la croissance consumériste et bâtie sur des dettes

Propos d’Ettore Gotti-Tedeschi, président de l’IOR, la banque du Vatican.

La politique a méconnu les causes de la crise, les vraies causes, les vraies origines, et depuis trois ans a continué à dire que l’origine était de nature financière, dû à l’excès de dettes faites par les banques et à l’écroulement du développement dû à la natalité. La crise que nous vivons est la conséquence de la mauvaise interprétation que le monde, y compris politique, a eue de la croissance économique en Occident. Aujourd’hui, nous parlons à profusion du 7 milliardième bébé qui est né, mais où est-il né ? Notre monde, le monde occidental, a eu l’effronterie d’ignorer qu’une économie ne se développe de manière stable et équilibrée qu’à condition que la population se développe aussi de façon harmonieuse et équilibrée. Nous avons minimisé l’importance des naissances, et avons remplacé le développement nécessaire par une croissance consumériste et bâtie sur des dettes. En faisant cela, nous avons blessé la dignité de l’homme, parce que nous l’avons contraint à se satisfaire matériellement pour faire croître la consommation. Pour pouvoir affronter concrètement les problèmes que nous avons, que nous vivons, il est nécessaire d’envisager une longue période d’austérité, de telle façon que l’on puisse ressaisir les fondamentaux de l’économie. Mais l’austérité semble une promesse politiquement impopulaire. Par conséquent, la politique veut ignorer ce qui est impopulaire et cherche encore à créer une nouvelle forme d’illusion trompeuse, pour encourager la reprise de la consommation, plutôt que la mise en valeur des fondamentaux de l’économie, par exemple l’épargne.

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