Dans son commentaire de la multiplication des pains, saint Ambroise nous dit d’emblée que Jésus « distribue l’aliment de la grâce céleste ». Il le fait après avoir guéri de son flux de sang la femme qui figure l’Eglise, dit saint Ambroise qui commente l’évangile de saint Luc. Mais l’évangile de ce dimanche est celui de saint Marc, et ce qui vient d’avoir lieu est la guérison de la fille d’une païenne (universalité du salut), et celle d’un sourd-muet : « Epphata », dit-il, après mis avoir ses doigts dans les oreilles de l’infirme et avoir mis de la salive sur sa langue : nous sommes clairement dans le domaine du sacrement.
Il faut donc être guéri (du péché) pour recevoir l’aliment de la grâce céleste. Et ceux qui le reçoivent ne sont pas ceux qui restent dans l’oisiveté ou cherchent les honneurs dans la cité, souligne saint Ambroise, mais ceux qui suivent le Christ dans le désert.