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Saint Bonaventure

De ces écrits, qui sont l’âme de son gouvernement et qui montrent la route à parcourir tant à l’individu qu’à la communauté, je ne voudrais en mentionner qu’un seul, son chef-d’œuvre, l’Itinerarium mentis in Deum, qui est un "manuel" de contemplation mystique. Ce livre fut conçu en un lieu de profonde spiritualité : le mont de la Verne, où saint François avait reçu les stigmates. Dans l’introduction, l’auteur illustre les circonstances qui furent à l’origine de ce texte : « Tandis que je méditais sur les possibilités de l’âme d’accéder à Dieu, je me représentai, entre autres, cet événement merveilleux qui advint en ce lieu au bienheureux François, la vision du Séraphin ailé en forme de Crucifié. Et méditant sur cela, je me rendis compte immédiatement que cette vision m’offrait l’extase contemplative du père François et, dans le même temps, la voie qui y conduit. »

Les six ailes du Séraphin deviennent ainsi le symbole des six étapes qui conduisent progressivement l’homme de la connaissance de Dieu, à travers l’observation du monde et des créatures et à travers l’exploration de l’âme elle-même avec ses facultés, jusqu’à l’union gratifiante avec la Trinité par l’intermédiaire du Christ, à l’imitation de saint François d’Assise. Les dernières paroles de l’Itinerarium de saint Bonaventure, qui répondent à la question sur la manière dont on peut atteindre cette communion mystique avec Dieu, devraient descendre profondément dans nos cœurs : « Si à présent tu soupires de savoir comment cela peut advenir (la communion mystique avec Dieu), interroge la grâce, non la doctrine ; le désir, non l’intellect ; le murmure de la prière, non l’étude des lettres ; l’époux, non le maître ; Dieu, non l’homme ; le brouillard, non la clarté ; non la lumière, mais le feu qui tout enflamme et transporte en Dieu avec les fortes onctions et les très ardentes affections... Entrons donc dans le brouillard, étouffons les angoisses, les passions et les fantômes ; passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père, afin qu’après l’avoir vu, nous disions avec Philippe : cela me suffit »[Ibid., VII, 6.]].

Chers frères et sœurs, accueillons l’invitation qui nous est adressée par saint Bonaventure, le Docteur Séraphique, et mettons-nous à l’école du Maître divin : écoutons sa Parole de vie et de vérité, qui résonne dans l’intimité de notre âme. Purifions nos pensées et nos actions, afin qu’Il puisse habiter en nous et que nous puissions entendre sa Voix divine, qui nous attire vers le vrai bonheur.

Benoît XVI, 2e catéchèse sur saint Bonaventure, 10 mars 2010.

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