Voici un lis d’une blancheur éclatante, embaumé de pureté virginale, que le Seigneur transplanta, de la vulgarité de la cour fastueuse et sensuelle de Madrid, dans le jardin élu d’Ignace de Loyola à Rome. Tout, dans la vie de Louis, respire la sainteté et la fraîcheur : son baptême hâtif, avant même qu’il fût né ; sa première Communion, reçue des mains de saint Charles Borromée ; son acceptation dans la Compagnie de Jésus par Claude Acquaviva ; la direction spirituelle, au Collège romain, du saint cardinal Robert Bellarmin ; ses dures pénitences et enfin, victime de la charité au service des pestiférés, à l’hôpital de la Consolation à Rome, sa mort immaculée. Le séraphin du Carmel de Florence, sainte Marie-Madeleine de Pazzi, dans une célèbre vision de la gloire de saint Louis au ciel, résuma ainsi les louanges de l’angélique jeune homme, modèle des clercs (car il eut en effet le rang d’acolyte) : « Louis fut un martyr inconnu. Il décochait continuellement des flèches au Cœur du Verbe, quand il était mortel. Oh ! quelle gloire a dans le ciel Louis, fils d’Ignace ! »
Bienheureux cardinal Schuster