Alors que cette fête commençait à se répandre en Lotharingie, à partir de Liège, le pape Alexandre II (1061-1073) écrivit à un archevêque qu’il ne pouvait pas lui répondre sur l’usage du pallium en ce jour, car il n’y a pas de jour assigné à une fête de la Sainte Trinité dans l’Eglise romaine, vu que l’on célèbre la Sainte Trinité tous les jours en disant « Gloria Patri et Filio et Spiritui Sancto ».
Cette fête sera acceptée par le pape Jean XXII, en 1334. A Avignon.
Alexandre II avait bien raison. D’autant que saint Léon avait montré qu’on pouvait célébrer particulièrement la Sainte Trinité le jour de la Pentecôte.
La Sainte Trinité a été ainsi la première dans la chrétienté (à Rome la deuxième, après la Fête Dieu) d’une trop longue série de fêtes qui ne célèbrent pas un événement de l’histoire du salut ou un saint, contrairement à l’antique tradition liturgique.
Commentaires
"la première dans la chrétienté d’une trop longue série de fêtes qui ne célèbrent pas un événement de l’histoire du salut ou un saint, contrairement à l’antique tradition liturgique."
Vous semblez regretter qu'on fête autre chose qu'un événement ou un saint, pourquoi ?
Parce que c'est "contraire à l’antique tradition liturgique" ? Une fête qui remonte au onzième siècle n'est pas assez ancienne ?