Extrait de la catéchèse de Benoit XVI, hier.
Comment pouvons-nous parcourir la voie de la sainteté, répondre à cet appel ? Puis-je le faire avec mes propres forces ? La réponse est claire : une vie sainte n'est pas principalement le fruit de notre effort, de nos actions, car c'est Dieu, le trois fois Saint (cf. Is 6, 3), qui nous rend saints, c'est l'action de l'Esprit Saint qui nous anime de l'intérieur, c'est la vie même du Christ ressuscité qui nous est communiquée et qui nous transforme. Pour le dire encore une fois avec le Concile Vatican II : « Appelés par Dieu, non au titre de leurs œuvres mais au titre de son dessein gracieux, justifiés en Jésus notre Seigneur, les disciples du Christ sont véritablement devenus par le baptême de la foi, fils de Dieu, participants de la nature divine et, par là même, réellement saints. Cette sanctification qu'ils ont reçue, il leur faut donc, avec la grâce de Dieu, la conserver et l'achever par leur vie » (ibid., n. 40). La sainteté a donc sa racine ultime dans la grâce baptismale, dans le fait d'être greffés sur le Mystère pascal du Christ, avec lequel nous est communiqué son Esprit, sa vie de Ressuscité. Saint Paul souligne de manière très puissante la transformation que la grâce baptismale accomplit dans l'homme et il arrive à créer une terminologie nouvelle, forgée avec le préfixe « co » : co-morts, co-ensevelis, co-ressuscités, co-vivifiés avec le Christ : notre destin est indissolublement lié au sien. « Si par le baptême - écrit-il - dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts » (Rm 6, 4). Mais Dieu respecte toujours notre liberté et demande que nous acceptions ce don et vivions les exigences qu'il comporte, il demande que nous nous laissions transformer par l'action de l'Esprit Saint, en conformant notre volonté à la volonté de Dieu.