Le privilège que Jésus accorde à ses plus intimes est celui de boire à son propre calice. Il est amer, mais fortifiant pour l’âme. L’amour a besoin de sacrifice et de douleur et s’en nourrit. Plus on aime Jésus, et plus on souffre pour Jésus. On souffre parce que l’on aime, et l’on aime, justement parce que la douleur alimente la chaste flamme de l’amour. Aussi le Séraphin d’Assise, stigmatisé aux mains, aux pieds et au côté, prêchait-il au peuple l’amour et la souffrance dans ces vers : « Si grand est le bien que j’attends, Que toute peine m’est délice. »