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L’attentat d’Alexandrie : c’était le ministre de l’Intérieur ?

Selon la chaîne Al Arabiya, le procureur général d’Egypte a ouvert une enquête lundi sur l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adly (limogé fin janvier) en raison de son rôle présumé dans l’attentat contre l’église d’Alexandrie. (C’est le ministre qui avait affirmé avoir arrêté les coupables, lesquels avaient « avoué » que l’attentat avait été commandité par un groupe extrémiste de Gaza.)

Le procureur général a pris cette décision sur la demande de l’avocat Ramzi Mamdouh, qui l’invitait à étudier les témoignages de médias suggérant que le ministre de l’Intérieur avait commandité l’attentat afin de pouvoir accroître la répression contre les islamistes, et ainsi le soutien occidental au régime de Moubarak.

Ramzi Mamdouh cite un rapport des renseignements britanniques, indiquant qu’un officier du ministère, le major Fathi Abdelwahid, avait approché le 11 décembre un certain Ahmed Mohamed Khaled, qui avait passé 11 ans en prison, afin qu’il prenne contact avec un groupe extrémiste nommé Jundullah et coordonne l’attentat. Khaled aurait dit au groupe qu’il pouvait les aider en leur fournissant des armes qu’il disait s’être procurées à Gaza, et que l’attentat avait pour but de « discipliner les coptes ».

Un chef de Jundullah, Mohammed Abelhadi, fut d’accord, et recruta un homme nommé Abdelrahman Ahmed Ali pour conduire une voiture bourrée d’explosifs devant l’église. Il devait quitter alors la voiture qui devait exploser par commande à distance. Mais, toujours selon le rapport britannique que cite l’avocat, le major Abdelwahid fit exploser la voiture avant que Abdelrahman Ahmed Ali n’en sorte, c’est pourquoi il est mort en même temps que les coptes.

Après l’attentat, Abdelwahid demanda à Khaled de rencontrer Abelhadi dans un appartement de la rue Abdel-Moneim Riad au Caire pour évaluer la réussite de l’attentat. Lorsqu’ils furent réunis, Abdelwahid fit arrêter les deux hommes. Ils sont restés en détention jusqu’au 28 janvier, lorsque le système de sécurité égyptien s’effondra. Les deux hommes s’enfuirent, comme des milliers d’autres, et se rendirent immédiatement à l’ambassade du Royaume-Uni où ils racontèrent leur histoire.

C’est du moins ce que dit Al Arabiya… Et c’est au moins crédible (ne serait-ce que par le fait qu’aucune organisation n’a revendiqué l’attentat, ce qui est très insolite).

Commentaires

  • "Personne ne peut croire que le ministre de l’Intérieur de Hosni Moubarak ait pu prendre une telle initiative sans être couvert au plus haut niveau. La question est de savoir si ce « plus haut niveau » s’arrête à Hosni Moubarak, ce qui est déjà très grave, ou si ces manipulations sont organisées en collaboration – ou sous les ordres – de services étrangers, tel le Mossad (services secrets israéliens)."

    http://www.voltairenet.org/article14060.html#article14060

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