Saint André fut d’abord, comme prêtre, avocat auprès du tribunal ecclésiastique. Comme un léger mensonge lui avait un jour échappé au cours d’une plaidoirie, le hasard voulut qu’aussitôt après il lût cette parole de la Sainte Écriture : « La bouche qui ment donne la mort à l’âme » (Sagesse, 1, II). Ce texte fit sur lui une si profonde impression qu’il renonça à ses fonctions pour se consacrer uniquement au service de Dieu et des âmes. En 1560, il entra dans l’ordre des Théatins et demanda à porter le nom d’André par amour pour la croix du Christ ; il se dévoua avec un grand zèle au bien des âmes. Il confessait les pécheurs avec une charité et une prudence de père. Il parcourut fréquemment toute la région de Naples, villes et villages, pour y annoncer la salutaire doctrine de l’Évangile. Dieu lui-même glorifia souvent par des miracles l’ardente charité de ce saint prêtre. Comme il revenait une fois d’administrer les derniers sacrements à un malade, la pluie et le vent éteignirent sa lanterne. Mais le Seigneur permit que ni lui ni ses compagnons ne fussent mouillés si peu que ce fût par la pluie qui tombait à torrents et même qu’une lumière rayonnant de son corps leur montrât le chemin à travers les épaisses ténèbres. Il était très recherché comme directeur de conscience. Le nombre de ses lettres s’élève à plusieurs milliers. Épuisé par le travail et affaibli par l’âge, il fut frappé d’une attaque d’apoplexie au pied de l’autel au moment où il commençait la messe et répétait pour la troisième fois : « Introibo ad altare Dei. » En raison de sa mort soudaine, il est invoqué comme protecteur contre la mort subite.