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La dérive des PNN

Certains sont obsédés par les « points non négociables » (qu’ils appellent maintenant « PNN ») au point d’en faire le seul critère politique, l’alpha et l’oméga du combat politique. Ce qui les conduit fatalement à dérailler.

Un exemple, sur le blog Americatho de Daniel Hamiche (pour qui j’ai la plus grande estime). Il souligne que le catholique républicain John Boemer va devenir président de la Chambre des représentants, et qu’il a affirmé, avant et après l’élection, qu’il n’aura de cesse de faire abroger l’ObamaCare. Cela semble difficile, dit Daniel Hamiche, qui poursuit : « Il me semble qu’il serait plus habile de tenter de faire voter une loi “constitutionnalisant” l’amendement Hyde, de telle sorte qu’au plan moral on soit bien assuré que l’ObamaCare – ou ce qu’il en restera d’ici à deux ans – ne puisse absolument pas financer l’avortement sur l’argent des impôts. »

Ainsi le financement de l’avortement, qui n’est objectivement qu’un détail* dans l’ObamaCare, devient l’essentiel. Au point que si l’on peut le retirer, on accepte cette loi.

Alors que c’est l’ensemble de la loi qui est une monstruosité, tant selon les traditions américaines que selon la doctrine sociale de l’Eglise.

* J’utilise ce mot à dessein. Comprenne qui pourra.

Commentaires

  • C'est la même dérive que l'on a pu voir à propos de la reconnaissance des racines chrétiennes de l'Europe, au moment du débat sur la constitution européenne. Pour certains, cette reconnaissance aurait suffi à rendre la constitution acceptable, en particulier la charte des droits fondamentaux.
    Ce n'est pas parce que l'on met un vernis chrétien sur un texte pervers que celui-ci l'est moins.

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