Cæli Deus sanctissime,
Qui lucidas mundi plagas
Candore pingis igneo,
Augens decoro lumine:
Quarto die qui flammeam
Dum solis accendis rotam,
Lunae ministras ordinem,
Vagosque cursus siderum:
Ut noctibus, vel lumini
Diremptionis terminum,
Primordiis et mensium
Signum dares notissimum;
Expelle noctem cordium:
Absterge sordes mentium:
Resolve culpae vinculum:
Everte moles criminum.
Praesta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
Cum Spiritu Paraclito
Regnans per omne saeculum.
Amen.
Dieu tout bon, tout saint et tout sage,
Qui d’un feu blanchissant peignis le tour des cieux,
Et par un plus parfait ouvrage
Les ornas d’un éclat à briller encor mieux ;
Qui dans leurs plaines azurées
Fis rouler le soleil au quatrième jour,
Et par des courses mesurées
Fis avancer la lune, et divaguer sa cour ;
Qui par ces clartés différentes,
Du jour et de la nuit séparant les emplois,
Donnas à leurs splendeurs errantes
Le droit de commencer et finir les mois :
Illumine le cœur des hommes,
Bannis-en de la chair les criminels appâts,
Brise les liens où nous sommes,
Et détruis du péché le plus horrible amas.
Daignez nous faire cette grâce,
Père incompréhensible, Homme-Dieu Jésus-Christ,
Qui régnez dans l’immense espace
Où sans fin avec vous règne le Saint-Esprit.
Hymne des vêpres du mercredi, traduction-adaptation Pierre Corneille.