Extraits du dicours de Benoît XVI à des évêques brésiliens en visite ad limina, cités par VIS.
"L'Eglise a pour mission d'être le ferment évangélique de la société, d'enseigner à l'homme sa dignité de fils de Dieu et sa vocation à l'union..., à la justice et à la paix dérivant de la sagesse divine... Il est de son devoir de favoriser la justice sociale, premier bien des fidèles qui, libres et responsables, contribuent selon leurs valeurs et en vertu de la loi morale naturelle. Il est de votre devoir d'évêques, avec l'appui du clergé, de redresser le sens moral en vue d'une société plus juste et fraternelle. Lorsque les droits fondamentaux ou le salut des âmes l'exigent, les pasteurs ont le devoir d'exprimer un jugement moral, y compris en matière politique. Lorsqu'ils doivent émettre de tels jugements, il leur faut tenir compte du poids de préceptes négatifs et moralement inacceptables afin d'agir en faveur de la dignité humaine. Cela ne peut être adapté selon telle ou telle bonne intention... Il est totalement faux et illusoire de défendre les droits de l'homme sans défendre vigoureusement le droit à la vie, de sa conception à sa fin naturelle. Qui est plus faible que l'enfant à naître ou le malade terminal?"
Lorsque les lois envisagent, "de manière ouverte ou voilée, la dépénalisation de l'avortement ou l'euthanasie, l'idéal démocratique manque à lui même. En renonçant à la défense de la dignité humaine, il ébranle son propre fondement. L'heure est donc venue de mieux défendre la vie, sans craindre l'hostilité ou l'impopularité, en refusant tout compromis ou ambiguïté en accord avec la mentalité de ce monde". Pour aider de façon cohérente les laïcs dans leur vie chrétienne et sociale, a poursuivi le Saint-Père, une catéchèse spécifique est nécessaire, avec une formation à la doctrine sociale de l'Eglise. "Cela inclut qu'en certaines circonstances les évêques doivent rappeler aux citoyens leur droit et devoir d'utiliser leur vote en faveur du bien public... Ainsi la foi rencontre la politique. La foi, qui trouve sa nature dans la rencontre avec Dieu, ouvre de nouveaux horizons à la raison... C'est dans le respect et dans l'enseignement de la transcendance naturelle de l'homme qu'il est possible de bâtir une société meilleure... Dieu a sa place dans la sphère publique, en particulier dans la dimension socio-culturelle, économique et politique" a encore affirmé Benoît XVI en citant l'encyclique Caritas in Veritate.
Le Pape a conclu en lançant à ses hôtes un appel en faveur de l'éducation religieuse, pour la défense de l'enseignement de la religion dans les écoles publiques. "La présence de symboles religieux dans les lieux publics permet de rappeler la transcendance de l'être humain et en garantit le respect. C'est tout particulièrement important au Brésil, où la religion catholique fait partie de l'histoire nationale."
Commentaires
Texte à copier, imprimer, archiver, diffuser.
(Ceux qui me connaissent vont dire que je radote, ils auront raison, mais moi aussi !)
Je l'ai mis sur ce blog, pour commencer :
http://kantz.eklablog.fr/