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Saint Remi

L’histoire des saints Sixte et Sinice apporte à Flodoard un argument décisif pour prouver la fondation apostolique de Reims. La préface des Actes de saint Sixte et saint Sinice, qui ne retiennent pas l’envoi en mission par saint Pierre, a un point de vue original sur l’apostolicité. Après un début classique, où il est question de la vertu exemplaire des Vitae qui remplacent par des exemples vécus les enseignements intellectuels, l’auteur se justifie encore : « …nous avons trouvé nécessaire d’écrire la Vie de nos très saints pères Sixte et Sinice puisque c’est par eux que la première prédication de l’Evangile et de la religion chrétienne est parvenue dans nos contrées… c’est à bon droit qu’ils peuvent déclarer à notre sujet : ‘Même si nous ne sommes pas les apôtres des autres, nous sommes pourtant les vôtres.’ ». Etsi aliis non sumus apostoli, vobis sumus est d’abord une citation de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens (cap. 9). Mais, pour la province de Reims, c’est la justification avancée par le pape Léon IX pour promouvoir dans l’ensemble du royaume de France la fête de saint Remi du 1er octobre. Le pape a écrit en ce sens à tous les évêques de Francie en 1049, en se justifiant : « si saint Remi n’est pas l’apôtre des autres, est néanmoins le vôtre : car c’est vous qui êtes les prémices de son apostolat dans le Seigneur. », etsi aliis non est apostolus, tamen vobis est. Outre que la lettre pontificale a été assez diffusée, la formule a aussi connu une célébrité assez rapide, grâce à l’insertion de la lettre dans l’œuvre d’Anselme de Saint-Remi, l’Itinéraire du pape Léon IX, composée entre 1055 et 1059. Léon IX demandait donc qu’on réservât une place particulière dans le sanctoral français à saint Remi, pas vraiment apôtre selon la chronologie, mais apôtre par le mérite de la conversion des Francs.

Extrait d’un texte de Patrick Demouy : "Nous sommes deux sœurs jumelles : Soissons, suffragante de Reims dans l’hagiographie (XIe-XIIe s.)"

Commentaires

  • Bien sûr, l'apostilicité des saints comme Martial, Maximin, Restitut, Amadour et tant d'autres est niée par les historiens actuels et même des quatre derniers siècles en Occident.

    Il faudrait croire que saint Pierre est resté à Rome sans rien entreprendre pour le monde, même pas pour la Gaule si proche. Invraisemblable.

    Il faut savoir que les archives des diocèses ont été détruites par deux vagues, voire trois : une fois lors des invasions musulmanes au haut moyen-âge (c'est attesté pour Marseille) et une autre fois par les protestants aux XVI XVIIème siècles (je l'ai lu pour Apt, mais les destructions sont immenses à cette époque.), puis lors de la mise en pratique des "Lumières" par la Révolution française). Si bien que ne restent plus que des traditions dans la plupart des diocèses, mais ces traditions sont fondées, personnellement j'y crois sans hésitation.

    D'ailleurs l'évangile a été prêché à l'humanité entière dès l'époque apostolique, avec plus ou moins de succès selon les peuples. En Inde, on a ainsi le rite "syro-malabar". Il date de l'apôtre saint Thomas (1er siècle) et nullement de saint François-Xavier (XIVème siècle). On ne peut d'ailleurs, en pensant à ces cultures qui avaient presque deux mille ans d'existence, que pleurer en pensant au crime de Paul VI contre les cultures des peuples, On peut noter l'inversion accusatoire dans les livres d'histoire qui accusent les jésuites d'avoir brûlé des livres !

    http://fr.wikipedia.org wiki/Fichier:A_Syro_Malabar_Catholic_Church_or_Nasrani_Palli.JPG

    Elargissant notre sujet de réflexion tant en profondeur qu'en extension, on constate d'ailleurs que le catholicisme devient toujours un catholicisme "minimum".

    La Bible dit que le monde a été créé en six jours. L'Eglise précise que les six jours ne s'entendent pas obligatoirement de six jours de vingt-autre heures, dès lors il devient obligatoire de confesser que les "jours" de la Bible n'avaient pas vingt-autre heures. Cela devient un dogme de foi. L'Eglise dit que, à la rigueur (Humani generis), on peut dire que le premier homme est né d'une guenon : il devient de foi que le premier homme est né d'une guenon. L'Eglise dit qu'elle ne peut rien décider en matière de chronologie biblique en raison d'une contradiction entre la Vulgate et les Septantes, dès lors il devient de foi que les milliards d'année sont une réalité de foi. Des auteurs disent que saint Martial de Limoges n'était pas l'enfant que Jésus a pris sur ses genoux pour le montrer en exemple, cela devient de foi que le saint Martial de Limoges est un évêque du troisième siècle etc.

    Nous avons bien une restauration culturelle par la libération religieuse de la conscience à entreprendre.

  • Bien sûr, l'apostilicité des saints comme Martial, Maximin, Restitut, Amadour et tant d'autres est niée par les historiens actuels et même des quatre derniers siècles en Occident.

    Il faudrait croire que saint Pierre est resté à Rome sans rien entreprendre pour le monde, même pas pour la Gaule si proche. Invraisemblable.

    Il faut savoir que les archives des diocèses ont été détruites par deux vagues, voire trois : une fois lors des invasions musulmanes au haut moyen-âge (c'est attesté pour Marseille) et une autre fois par les protestants aux XVI XVIIème siècles (je l'ai lu pour Apt, mais les destructions sont immenses à cette époque.), puis lors de la mise en pratique des "Lumières" par la Révolution française). Si bien que ne restent plus que des traditions dans la plupart des diocèses, mais ces traditions sont fondées, personnellement j'y crois sans hésitation.

    D'ailleurs l'évangile a été prêché à l'humanité entière dès l'époque apostolique, avec plus ou moins de succès selon les peuples. En Inde, on a ainsi le rite "syro-malabar". Il date de l'apôtre saint Thomas (1er siècle) et nullement de saint François-Xavier (XVIème siècle). On ne peut d'ailleurs, en pensant à ces cultures qui avaient presque deux mille ans d'existence, que pleurer en pensant au crime de Paul VI contre les cultures des peuples,

    On peut noter l'inversion accusatoire dans les livres d'histoire qui accusent les jésuites d'avoir brûlé des livres !

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:A_Syro_Malabar_Catholic_Church_or_Nasrani_Palli.JPG


    Elargissant notre sujet de réflexion tant en profondeur qu'en extension, on constate d'ailleurs que le catholicisme devient toujours un catholicisme "minimum".

    La Bible dit que le monde a été créé en six jours. L'Eglise précise que les six jours ne s'entendent pas obligatoirement de six jours de vingt-autre heures, dès lors il devient obligatoire de confesser que les "jours" de la Bible n'avaient pas vingt-autre heures. Cela devient un dogme de foi. L'Eglise dit que, à la rigueur (Humani generis), on peut dire que le premier homme est né d'une guenon : il devient de foi que le premier homme est né d'une guenon. L'Eglise dit qu'elle ne peut rien décider en matière de chronologie biblique en raison d'une contradiction entre la Vulgate et les Septantes, dès lors il devient de foi que les milliards d'année sont une réalité de foi. Des auteurs disent que saint Martial de Limoges n'était pas l'enfant que Jésus a pris sur ses genoux pour le montrer en exemple, cela devient de foi que le saint Martial de Limoges est un évêque du troisième siècle etc.

    Nous avons bien une restauration culturelle par la libération de la conscience à entreprendre.

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