Le président du Parlement européen Jerzy Buzek a rejeté hier soir l’idée de mettre à l’amende les députés qui n’assisteraient pas au « discours sur l’état de l’Union » que doit prononcer aujourd’hui José Manuel Barroso, ou plutôt qu'il a déjà prononcé au moment où je mets cette note en ligne.
«Le Bureau du Parlement (le président et ses 14 vice-présidents) s'est penché sur la question et nous avons convenu que nous devions renforcer la présence des députés lors du débat. Mais nous avons pensé que nous avions besoin d'un peu plus de temps pour réfléchir sur les différentes possibilités », a-t-il déclaré ce matin.
Lors du bref débat qui a précédé cette réunion, le président du groupe PPE, Joseph Daul, a cru nécessaire de faire savoir qu’il n’était pas présent quand les chefs de groupes avaient décidé que la présence des députés serait contrôlée trois fois et que l’absence à deux appels sur trois serait sanctionnée.
Il apparaissait en fait que cette grotesque décision risquait d’avoir l’effet inverse de celui qui était escompté, la réaction de nombreux députés pouvant être résumée ainsi : si on nous prend pour des écoliers, on va faire l’école buissonnière.
Jerzy Buzek s’est donc contenté de « lancer un appel personnel » à tous les députés pour qu’ils soient présents, en soulignant « l’importance de l’image du Parlement dans le monde »…
Un appel qu’il a fait ce matin, pour un discours qui a eu lieu… ce matin (à 9h).