Aygül Özkan récidive. Dès sa nomination au poste de ministre de l’Intégration de Basse-Saxe, cette musulmane d’origine turque et étoile montante de la CDU (union chrétienne-démocrate), avait provoqué un tollé en demandant la suppression des crucifix dans les salles de classe. Elle avait dû s’excuser.
Mais elle a trouvé une autre idée : faire signer aux médias une charte stipulant que les signataires s’engagent à utiliser un « langage culturellement sensible » et éduquer les lecteurs à la pensée « interculturelle ».
Les médias s’insurgent contre cette demande. Même les plus politiquement corrects, qui n’admettent pas de se voir dicter leur ligne par un ministère, ou se disent blessés d’être soupçonnés de ne pas être assez islamophiles et immigrationnistes.
Alors Aygül Özkan a fait, encore, marche arrière. Le texte n’est « rien de plus qu’une première ébauche pour discussion ». a-t-elle dit, « je peux comprendre la colère des gens, mais je tiens à préciser que mon intention n’a jamais été d’empiéter sur l’indépendance des médias ».
En attendant, elle est une fois de plus l’héroïne des médias turcs…