Près de deux mois après les élections néerlandaises, le parti libéral (VVD), les chrétiens-démocrates et le parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders sont parvenus à un accord, hier, pour un gouvernement de coalition. Le gouvernement sera formé par des membres des deux premiers partis, et sera soutenu par Geert Wilders.
Il s’agira donc d’un gouvernement minoritaire, ce qui n’est pas dans les habitudes néerlandaises. Les travaillistes, les Verts et le parti social-libéral dénoncent cet accord, car, disent-ils, le démocrate-chrétien Ruud Lubbers avait été chargé par la reine de mener des négociations en vue de constituer un gouvernement majoritaire.
Et l’on nous dit que, en interne, l’idée d’être soutenu par Geert Wilders « horrifie » des membres importants tant du parti libéral que du parti chrétien-démocrate. Trois anciens ministres chrétiens-démocrates se sont élevés contre l’accord, et un ancien président libéral du Parlement a déclaré que les chrétiens-démocrates et les libéraux « se sont laissé entièrement avaler par le parti de la liberté, ce qui est très déplorable ».
Pour obtenir le soutien de Geert Wilders, les libéraux et les chrétiens-démocrates ont accepté de modifier leur programme en matière de contrôle de l’immigration et d’ordre public.
Geert Wilders voulait réduire les dépenses publiques de 20 milliards d’euros. Les trois partis ont convenu d’une réduction de 18 milliards en échange de « difficiles accords sur l'immigration, l'intégration, l'asile, la sécurité et de meilleurs soins aux personnes âgées ».
En ce qui concerne l’islam, les trois partis avaient publié une note, vendredi, reconnaissant qu’ils ont « des opinions divergentes sur la nature et le caractère de l’islam, la ligne de démarcation se situant dans le fait de caractériser l’islam comme une religion ou une idéologie ». Sous-entendu : Geert Wilders a parfaitement le droit de dire ce qu'il en pense. Or le procès de Geert Wilders pour "islamophobie" est censé se tenir à partir du 4 octobre prochain...